Foyers épidémiques de dengue dans l'océan Indien

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A la Réunion, depuis le début de l'année 2017, 10 cas de dengue ont été notifiés : 5 cas importés (contractés à l'occasion de voyages) et 5 cas autochtones (contractés à La Réunion). Les enquêtes réalisées par l'Agence régionale de santé Océan Indien ont permis d'identifier 4 situations de contamination distinctes, dont 3 ont pu être reliées à un cas récemment importé de voyage :

  • deux cas autochtones signalés fin février et début mars à Saint-Leu et à Trois-Bassins, en lien avec un cas confirmé importé de Sumatra,
  • un cas autochtone signalé le 13 avril à Saint-Louis, sans lien avec un autre cas connu,
  • un cas autochtone identifié le 14 avril à Sainte-Marie, en contact avec un cas de retour des Seychelles,
  • le 19 avril, un nouveau cas a été identifié à Saint-Paul, en lien avec un cas de retour des Seychelles.

Des épidémies de dengue sont actuellement rapportées dans plusieurs pays avec lesquels la Réunion entretient de nombreux échanges touristiques et/ou commerciaux, notamment dans plusieurs pays d'Asie du Sud-Est (Inde, Sri Lanka, Thaïlande, Malaisie, Cambodge, Philippines, Indonésie, Vietnam) et aussi et surtout aux Seychelles où une épidémie sévit actuellement.

Depuis le début de l'année, plusieurs personnes résidant à La Réunion ont contracté le virus de la dengue lors d'un séjour dans la zone océan Indien, et notamment aux Seychelles.

Certaines de ces situations ont été à l'origine de transmissions locales, avec l'apparition de quelques cas autochtones dans l'entourage proche. Le nombre de cas de dengue recensé reste limité. Aussi, afin d'éviter la propagation du virus dans l'île, l'Agence régionale de santé Océan Indien rappelle à l'ensemble de la population l'importance des gestes de prévention et de lutte contre les moustiques à La Réunion, mais aussi lors des voyages dans la région océan Indien.

Ladengue, maladie virale transmise par une piqûre de moustique, se manifeste le plus souvent par un syndrome grippal (fièvre, douleurs musculaires, parfois éruption cutanée). La dengue peut évoluer en forme grave hémorragique. La prise d'aspirine est formellement déconseillée. Il n'existe pas de traitement médicamenteux préventif disponible contre la dengue.

Il n'existe ni vaccin disponible à titre individuel, ni traitement spécifique contre le virus. La prévention de la dengue passe donc par la lutte contre son vecteur Aedes albopictus. Le moyen le plus efficace pour combattre ce moustique est d'éliminer ses lieux de ponte (soucoupes, petits récipients, déchets, réservoirs, vases, pneus, etc.)

Il est conseillé aux voyageurs de se protéger des piqûres de moustique. Il convient de respecter les mesures habituelles de lutte anti-vectorielle :

  • Port de vêtements couvrants.
  • Répulsifs anti-moustiques, contenant du DEET, sur la peau découverte.
  • Vêtements et moustiquaire imprégnés d'insecticide pour la sieste et la nuit.
  • Les personnes qui utilisent un écran solaire doivent appliquer le répulsif 20 minutes après l'écran solaire.

Afin d'éviter au maximum la dissémination du virus de la dengue, devant une fièvre d'apparition brutale et des douleurs articulaires ou musculaires dans les 15 jours qui suivent le retour de voyage en zone inter tropicale, il faut consulter son médecin au plus vite en signalant son voyage.

Source : Agence régionale de santé Océan Indien.