Augmentation des cas de leptospirose à Sainte Lucie

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Les autorités sanitaires de Sainte Lucie ont notifié une augmentation des cas de leptospirose. Cette augmentation est en rapport avec des périodes de fortes pluies et d'inondations. Elle reste un sujet de préoccupation pour les autorités sanitaires.

Le Ministère de la Santé a mis en place un programme de réduction du nombre des rongeurs pour répondre à l'augmentation actuelle de la leptospirose.

Une sensibilisation des personnes les plus exposées au risque de contracter la maladie est réalisée avec les conseils suivants :

  • porter des vêtements de protection, des chaussures et des gants pour éviter d'entrer en contact avec des surfaces contaminées, du sol, des sources d'eau ou de la nourriture ;
  • éviter tout contact avec les surfaces et les sources d'eau qui pourraient être contaminées par l'urine de rat ;
  • garder le domicile et les environs exempts de déchets ;
  • éviter de laisser de la nourriture là où les rats peuvent s'y rendre ;
  • gardez la nourriture dans des récipients couverts ;
  • couvrir les plaies ouvertes correctement ;
  • il est important de consulter un centre de santé le plus proche en cas de soupçon d'exposition à la leptospirose.

La leptospirose est une maladie bactérienne présente dans le monde entier. Elle est causée par la bactérie Leptospira interrogans. Celle-ci se maintient assez facilement dans le milieu extérieur (eau douce, sols boueux), ce qui favorise la contamination. La saisonnalité de la maladie est très marquée, avec une recrudescence estivo-automnale liée à la chaleur et aux précipitations.

Le principal réservoir animal est le rongeur, en particulier les rats, qui excrètent la bactérie dans leur urine. Il est très diversifié, et outre les rongeurs et les insectivores, il comprend des animaux d'élevage comme les bovins, les chevaux ou les porcs

Certaines professions (agriculteurs, éleveurs, égoutiers, éboueurs…) et les personnes pratiquant des loisirs nautiques (baignade, canoé, kayak, pêche, chasse, canyonning...) sont particulièrement à risque.

Chez l'homme, la bactérie pénètre principalement par la peau lésée ou les muqueuses, la maladie est souvent bénigne, mais peut conduire à l'insuffisance rénale, voire à la mort dans 5 à 20% des cas. L'incubation dure de 4 à 14 jours. Dans la forme modérée, la maladie débute par une fièvre élevée avec frissons, maux de tête, douleurs musculaires et douleurs articulaires diffuses. Dans 20% des cas, elle se complique d'un syndrome hémorragique. Les formes graves (ictéro-hémorragique ou maladie de Weil) associent insuffisance rénale aiguë, atteinte neurologique (convulsions, coma) et des hémorragies plus ou moins sévères (pulmonaire, digestive).

Le traitement des formes graves nécessite une hospitalisation. Il repose sur la réanimation médicale et l'administration d'antibiotiques (amoxicilline, céphalosporine et cyclines) le plus tôt possible.

Les principales mesures de prévention et de protection individuelle contre la leptospirose sont les suivantes :

  • Éviter de se baigner en eau douce, particulièrement lorsqu'on est porteur de plaies, et limiter les contacts des muqueuses avec l'eau.
  • Dans la mesure du possible, se protéger par le port de bottes et de gants en cas d'activité à risque (agriculture, élevage...).
  • Lutter contre les rongeurs, qui sont le réservoir de la maladie.
  • Consulter sans délai un médecin en cas d'apparition des symptômes en lui signalant l'activité à risque pratiquée.
  • Ces mesures sont a renforcer durant la saison des pluies.

Il existe une vaccination contre la leptospirose. Son efficacité étant limitée à certaines souches de leptospire, elle est rarement réalisée en pratique.

Pour le voyageur, des informations détaillées sont disponibles sur les sites Mesvaccins.net ou Medecinedesvoyages.net.

Source : Promed.