L'éclosion épidémique de la fièvre jaune au Nigéria se confirme

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Au Nigéria, le 26 octobre 2017, après la confirmation d'un cas de fièvre jaune chez une fillette de 7 ans le 12 septembre, dans l'État de Kwara (ouest du pays), 166 cas dont 10 décès ont été notifiés.

Ces cas sont notifiés dans six États: Abia, Borno, Kwara, Kogi, Plateau et Zamfara. Vingt-cinq des 83 échantillons testés ont été confirmés positifs à la fièvre jaune par méthode d'amplification génique.

Une campagne de vaccination a été menée du 13 au 20 octobre dans les États de Kwara, et Kogi.

Cette éclosion épidémique est inhabituelle. Selon l'Organisation mondiale de la santé, le Nigéria a signalé sa dernière flambée de fièvre jaune en 2002, qui a abouti à 20 cas, dont 11 mortels. L'extension géographique de l'épidémie et la faible couverture vaccinale sont préoccupantes. Selon les organisations internationales, en 2012, 25 % seulement, des 6 millions d'enfants nés chaque année recevaient le vaccin contre la fièvre jaune dans le cadre d'un programme de vaccination systématique des nourrissons.

Le risque pour le voyageur est très faible, la vaccination est recommandée pour tous les voyageurs âgés de plus de 9 mois.

Lafièvre jauneest une maladie virale transmise par un moustique infecté du genre_Aedes aegypti._

Bien que la plupart des cas soient asymptomatiques et passent inaperçus, le virus peut provoquer une maladie aiguë qui se déroule en deux phases. La première phase associe les signes suivants : fièvre, douleurs musculaires, céphalées, frissons, anorexie, nausées et/ou vomissements, souvent avec bradycardie. Environ 15 % des cas évoluent vers une deuxième phase au bout de quelques jours, avec résurgence de la fièvre, développement d'une jaunisse, douleurs abdominales, vomissements et manifestations hémorragiques ; la moitié de ces malades meurent 10 à 14 jours après le début de la maladie.

Le virus de lafièvre jauneest endémique dans certaines zones tropicales d'Afrique et d'Amérique centrale et australe. Le nombre des épidémies a augmenté depuis le début des années 1980. D'autres pays sont considérés comme exposés au risque d'introduction de la fièvre jaune en raison de la présence du vecteur et de primates pouvant constituer des hôtes (y compris en Asie, où la fièvre jaune n'a jamais été signalée).

La vaccination contre lafièvre jauneest indispensable pour un séjour dans une zone endémique (régions intertropicales d'Afrique et d'Amérique du Sud), même en l'absence d'obligation administrative. Le vaccin contre la fièvre jaune (ou vaccin amaril) est un vaccin à virus vivant atténué, disponible uniquement dans les centres agréés de vaccinations internationales. La vaccination doit être pratiquée au moins 10 jours avant le départ.

La durée de la protection conférée par la vaccination contre la fièvre jaune et la validité du certificat de vaccination correspondant sont étendues à la vie entière du sujet vacciné.L'amendement à l'annexe 7 du Règlement sanitaire international 2005 a pris effet le 11 juillet 2016 et s'applique à tous les États membres. Par conséquent, depuis le 11 juillet 2016, aucun État signataire ne peut exiger des voyageurs internationaux, pour les certificats existants ou nouveaux, la revaccination ou une dose de rappel de vaccin antiamaril comme condition d'entrée, quelle que soit la date à laquelle le certificat international de vaccination a été délivré initialement.

La validité à vie de ces certificats s'applique automatiquement aux certificats délivrés après le 11 juillet 2016 ainsi qu'aux certificats délivrés antérieurement. Cependant, le Haut Conseil de la Santé Publique recommande l'administration d'une seconde dose de vaccin dans les trois types de situation suivants :

  1. pour les enfants vaccinés avant l'âge de 2 ans : une seconde dose est recommandée à partir de l'âge de 6 ans en cas de nouveau voyage en zone d'endémie amarile ;
  2. pour les femmes primo-vaccinées en cours de grossesse, les personnes vivant avec le VIH et les personnes immunodéprimées vaccinées dans les conditions précisées dans ce rapport du Haut Conseil de la santé publique, une seconde dose est recommandée 10 ans plus tard ;
  3. pour les personnes dont la vaccination contre la fièvre jaune date de plus de 10 ans, une seconde dose est recommandée en cas d'épidémie signalée dans le pays visité.

Pour le voyageur, des informations détaillées sont disponibles sur les sitesMesVaccins.net ou MedecineDesVoyages.net.

Source : Organisation mondiale de la santé.