Cas de fièvre jaune humains et chez les primates non humains dans l'État de São Paulo au Brésil

medecinedesvoyages.net

Au Brésil, selon un rapport publié par l'Organisation mondiale de la santé le 17 novembre 2017, entre juillet et la mi-octobre 2017, 71 cas suspects de fièvre jaune ont été notifiés dans l'État de São Paulo.

Deux d'entre eux ont été confirmés, six sont en cours d'investigation et 63 ont été rejetés. Les cas confirmés, dont un mortel, ont été signalés à Itatiba dans les semaines du 18 au 24 septembre et du 2 au 8 octobre 2017.

De juillet à début novembre 2017, 427 épizooties de primates non humains ont été notifiées dans l'État de São Paulo, avec une augmentation des déclarations à compter de la mi-septembre 2017.

Parmi ceux-ci, 120 ont été confirmés pour la fièvre jaune, 233 sont sous enquête et 74 ont été classés comme indéterminés.

Le plus grand nombre d'épizooties a été enregistré dans la zone de Campinas, où des épisodes d'épizootie ont été signalés pour la première fois dans la municipalité de Campo Limpo Paulista(23 septembre), dans la municipalité d'Atibaia (30 septembre), et dans la municipalité de Jarinu (14 octobre). Des épizooties chez les primates non humains ont également été signalées récemment dans de grands parcs situés dans la zone urbaine de São Paulo (14 octobre).

Ce sont les premiers cas humains de fièvre jaune qui ont été notifiés au Brésil depuis juin 2017.

La détection de ces cas humains et d'épizooties ainsi que des cas épizootiques confirmés dans la zone urbaine de São Paulo ont incité les autorités nationales à commencer la vaccination dans des zones précédemment considérées comme non menacées. Actuellement, le nombre de personnes non vaccinées dans la ville de São Paulo reste élevé à environ 10 millions.
L'épidémie en cours fait l'objet d'un suivi attentif car la mise en place d'un cycle urbain de fièvre jaune est susceptible d'affecter rapidement un grand nombre de personnes.

Le risque de propagation au niveau régional est considéré comme faible compte tenu de la couverture vaccinale élevée dans les pays voisins. Cependant, la détection d'un cas humain de fièvre jaune à Oiapoque, fleuve frontalier entre la Guyane française et le Brésil en août 2017 par les autorités sanitaires françaises, indique que le risque de propagation régionale existe.

Le risque au niveau mondial est considéré comme faible et limité uniquement aux voyageurs non vaccinés revenant des zones touchées.

Les conseils aux voyageurs prévoyant de visiter les zones à risque de transmission de la fièvre jaune au Brésil comprennent la vaccination contre la fièvre jaune au moins 10 jours avant le départ, les mesures visant à éviter les piqûres de moustiques et les signes et symptômes de la fièvre jaune. Des informations détaillées sont disponibles sur les sitesMesVaccins.net ou MedecineDesVoyages.net.

La durée de la protection conférée par la vaccination contre la fièvre jaune et la validité du certificat de vaccination correspondant sont étendues à la vie entière du sujet vacciné.L'amendement à l'annexe 7 du Règlement sanitaire international 2005 a pris effet le 11 juillet 2016 et s'applique à tous les États membres. Par conséquent, depuis le 11 juillet 2016, aucun État signataire ne peut exiger des voyageurs internationaux, pour les certificats existants ou nouveaux, la revaccination ou une dose de rappel de vaccin antiamaril comme condition d'entrée, quelle que soit la date à laquelle le certificat international de vaccination a été délivré initialement.

La validité à vie de ces certificats s'applique automatiquement aux certificats délivrés après le 11 juillet 2016 ainsi qu'aux certificats délivrés antérieurement. Cependant, le Haut Conseil de la Santé Publique recommande l'administration d'une seconde dose de vaccin dans les trois types de situation suivants :

  1. pour les enfants vaccinés avant l'âge de 2 ans : une seconde dose est recommandée à partir de l'âge de 6 ans en cas de nouveau voyage en zone d'endémie amarile ;
  2. pour les femmes primo-vaccinées en cours de grossesse, les personnes vivant avec le VIH et les personnes immunodéprimées vaccinées dans les conditions précisées dans ce rapport du Haut Conseil de la santé publique, une seconde dose est recommandée 10 ans plus tard ;
  3. pour les personnes dont la vaccination contre la fièvre jaune date de plus de 10 ans, une seconde dose est recommandée en cas d'épidémie signalée dans le pays visité.

Le Secrétariat de l'Organisation mondiale de la santé ne recommande aucune restriction au voyage ou au commerce avec / au Brésil selon les informations actuellement disponibles pour cet événement.

L'Organisation mondiale de la santé continue de surveiller la situation épidémiologique et d'évaluer le risque en fonction des dernières informations disponibles.

Source : Organisation mondiale de la santé ; European Centre for Disease Prevention and Control ; Outbreak News Today ; Promed.