Situation de l'épidémie de fièvre jaune, le 19 décembre 2017, au Nigéria

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Au Nigéria, le 14 septembre 2017, le Nigeria Centre for Disease Control a notifié l'Organisation mondiale de la santé un cas confirmé de fièvre jaune dans l'État de Kwara. Le 15 septembre, une notification officielle conformément au Règlement sanitaire international (RSI 2005) a été publiée par le point focal national.

La patiente était une fillette de 7 ans de l'État de Kwara qui a présenté des symptômes le 16 août 2017, notamment de la fièvre, des vomissements et des douleurs abdominales. Elle n'avait aucun antécédent de vaccination contre la fièvre jaune et aucun antécédent de voyage à l'extérieur de l'État au cours des deux années précédant l'apparition de la maladie. Son échantillon de sang a été testé positif par PCR (Polymerase Chain Reaction) à l'hôpital universitaire de Lagos et confirmé par des tests sérologiques réalisés au laboratoire de référence régional, Institut Pasteur de Dakar.

Du 2 juillet au 19 décembre 2017, 341 cas suspects de fièvre jaune ont été notifiés dans 16 États. Six États ont notifié des cas biologiquement confirmés de fièvre jaune (Kano, Kebbi, Kogi, Kwara, Nassarawa et Zamfara).

Le 19 décembre, un total de 213 échantillons ont été testés dans cinq laboratoires au Nigéria. Soixante trois échantillons ont été testés positifs pour la fièvre jaune et il y a eu un résultat douteux.

Sur 63 échantillons envoyés à l'Institut Pasteur de Dakar pour confirmation, 32 étaient positifs, 24 étaient négatifs et 7 résultats sont en attente au moment de la publication de cette mise à jour.

Sur les 341 cas suspects, 214 (62,8%) sont des hommes. Le groupe d'âge le plus touché est celui des moins de 20 ans, qui représentent 65,9% des cas.

Le nombre total de décès (parmi les cas suspects, probables et confirmés) est de 45 et 9 parmi les cas confirmés. Le taux de létalité pour tous les cas (suspects, probables et confirmés) est de 21,1% et de 28,1% pour les cas confirmés. D'autres investigations épidémiologiques sont en cours.

Évaluation des risques de l'Organisation mondiale de la santé

  • Prenant en considération la notification des cas suspects dans 16 États et les cas confirmés dans six États, une couverture vaccinale sous-optimale dans les communautés touchées et la capacité du pays à répondre aux cas sporadiques et à mener des campagnes préventives plus importantes (si nécessaire), l'Organisation mondiale de la santé évalue le risque global au niveau national à élevé.
  • Il y a actuellement un risque modéré de propagation régionale en raison de la proximité des États touchés (Zamfara, et peut-être Kebbi, à environ 400 km de la frontière avec le Niger) et de la faible immunité de la population dans ce pays (35,4%).
  • Le risque global au niveau mondial est faible.
  • Le risque d'augmentation du nombre de cas dépend en partie de la densité des vecteurs compétents pour une transmission soutenue par vecteurs au sein des populations humaines mais aucune information entomologique n'est actuellement disponible en dehors de Kwara.

Avis de l'Organisation mondiale de la santé

  • La vaccination et le contrôle des moustiques sont les principaux moyens de prévention et de lutte contre la fièvre jaune.
  • L'Organisation mondiale de la santé recommande la vaccination contre la fièvre jaune pour tous les voyageurs internationaux âgés de neuf mois et plus qui se rendent au Nigéria, car il existe des signes de transmission persistante ou périodique du virus de la fièvre jaune.
  • Le Nigéria exige également un certificat de vaccination contre la fièvre jaune pour les voyageurs de plus d'un an en provenance de pays où il existe un risque de transmission de la fièvre jaune.
  • L'Organisation mondiale de la santé ne recommande aucune restriction de voyage et d'échange au Nigéria sur la base des informations disponibles sur cette épidémie.

Pour le voyageur, des informations détaillées sont disponibles sur les sitesMesVaccins.net ou MedecineDesVoyages.net.

Source : Organisation mondiale de la santé.