Risque d’exposition à la rage en Israël

medecinedesvoyages.net

En Israël, le 2 janvier 2018, les autorités sanitaires ont notifié trois nouveaux cas de rage, confirmés en laboratoire chez 3 chacals trouvés dans 3 kibboutz, situés dans la région de Bet-Shean, au nord-est du pays.

Deux autres cas ont été confirmés dans le nord d'Israël. Le Ministère de la santé souligne que toute personne qui a eu un contact avec des animaux suspects doit consulter un médecin au plus vite.

Par ailleurs 18 soldats de Tsahal [Forces de défense israéliennes] opérant sur la frontière nord ont consulté au Ziv Medical Center à Safed dans le district Nord après avoir été en contact avec un animal enragé et ont reçu un traitement vaccinal antirabique post-exposition.

Compte tenu de l'augmentation du nombre de cas de rage chez les animaux dans le nord du pays, le Ministère de la santé a publié, le 5 déc 2017, des directives temporaires pour la prévention de la rage après exposition chez les personnels des fermes touchées par la rage. Au cours de 2017, un total de 74 animaux enragés ont été diagnostiqués en Israël par le laboratoire de référence de l'Organisation mondiale de la santé animale pour la rage du Kimron veterinary Institute à Beit-Dagan. Ce nombre est le plus élevé depuis 1999.

Rappels sur la rage

La rage est une maladie mortelle si elle n'est pas traitée à temps. Le traitement préventif de la rage humaine est très efficace s'il est administré rapidement après le contact avec l'animal porteur.

La contamination de l'homme se fait exclusivement par un animal au contact de la salive par morsure, griffure, léchage sur peau excoriée ou sur muqueuse (œil, bouche). Les chiens et les chats peuvent devenir contagieux 15 jours avant l'apparition des premiers symptômes de la maladie et ils le restent jusqu'à leur mort. Si un chien ou un chat est en vie et ne présente pas de symptômes après une période d'observation de 15 jours à partir de la date d'exposition (morsure ou autre exposition), il n'a pas pu transmettre la rage à la personne mordue. Les autres espèces peuvent présenter une période de contagiosité plus importante ce qui nécessite un avis spécialisé en cas d'exposition.

Pour réduire le risque de contracter la rage, il est recommandé d'éviter tout contact avec des animaux domestiques, des chauves-souris ou avec des mammifères sauvages.

En cas de morsure, de griffure ou de léchage sur une plaie :

  • Les soins locaux avec nettoyage de la plaie à l'eau et au savon pendant 15 minutes, rinçage, application d'un antiseptique iodé ou chloré, sont indispensables pour limiter le risque infectieux.
  • Il faut ensuite consulter un médecin qui décidera de la nécessité d'un traitement antirabique vaccinal et de l'administration d'immunoglobulines spécifiques antirabiques, en l'absence de vaccination préventive.

La vaccination préventive peut être recommandée pour les expatriés et voyageurs à risque (randonneurs, enfants, cyclistes, spéléologues, sujets ayant des contacts avec les animaux). La vaccination préventive ne dispense pas d'un traitement curatif, qui doit être mis en œuvre le plus tôt possible en cas d'exposition avérée ou suspectée, mais elle simplifie le traitement et dispense du recours aux immunoglobulines, qui ne sont pas toujours disponibles dans les pays en développement.

Pour le voyageur, des informations détaillées sont disponibles sur les sites Mesvaccins.net ou Medecinedesvoyages.net.

Source : Promed.