Cinq cas de rage humaine confirmés depuis décembre en Afrique du Sud

medecinedesvoyages.net

En Afrique du Sud, depuis décembre 2017, cinq cas humains de rage ont été biologiquement confirmés. Ces cas ont été enregistrés chez des patients du Limpopo, du Mpumalanga, Kwa-Zulu-Natal (deux cas) et du Cap-Oriental.

Un autre cas probable de rage a été signalé dans l'État libre en décembre 2017, impliquant un patient qui s'est présenté et est décédé avec le diagnostic clinique de la rage et a été exposé à un chat domestique avant de tomber malade. Dans ce cas, la confirmation en laboratoire n'a pas été possible en raison du manque de spécimens appropriés pour le faire.

Les six cas de rage mentionnés ici concernaient des expositions de chiens domestiques enragés (3 cas) et de chats domestiques (3 cas). D'autres animaux peuvent également être infectés par le virus de la rage et transmettre le virus à l'homme, mais de tels rapports sont moins fréquents. Le virus de la rage est présent dans la salive de l'animal atteint et peut être transmis à l'homme par des morsures, des égratignures ou d'autres plaies qui permettent à la salive infectée d'entrer dans le corps.

Rappels sur la rage

La rage est une maladie mortelle si elle n'est pas traitée à temps. Le traitement préventif de la rage humaine est très efficace s'il est administré rapidement après le contact avec l'animal porteur.

La contamination de l'homme se fait exclusivement par un animal au contact de la salive par morsure, griffure, léchage sur peau excoriée ou sur muqueuse (œil, bouche). Les chiens et les chats peuvent devenir contagieux 15 jours avant l'apparition des premiers symptômes de la maladie et ils le restent jusqu'à leur mort. Si un chien ou un chat est en vie et ne présente pas de symptômes après une période d'observation de 15 jours à partir de la date d'exposition (morsure ou autre exposition), il n'a pas pu transmettre la rage à la personne mordue. Les autres espèces peuvent présenter une période de contagiosité plus importante ce qui nécessite un avis spécialisé en cas d'exposition.

Pour réduire le risque de contracter la rage, il est recommandé d'éviter tout contact avec des animaux domestiques, des chauves-souris ou avec des mammifères sauvages.

En cas de morsure, de griffure ou de léchage sur une plaie :

  • Les soins locaux avec nettoyage de la plaie à l'eau et au savon pendant 15 minutes, rinçage, application d'un antiseptique iodé ou chloré, sont indispensables pour limiter le risque infectieux.
  • Il faut ensuite consulter un médecin qui décidera de la nécessité d'un traitement antirabique vaccinal et de l'administration d'immunoglobulines spécifiques antirabiques, en l'absence de vaccination préventive.

La vaccination préventive peut être recommandée pour les expatriés et voyageurs à risque (randonneurs, enfants, cyclistes, spéléologues, sujets ayant des contacts avec les animaux). La vaccination préventive ne dispense pas d'un traitement curatif, qui doit être mis en œuvre le plus tôt possible en cas d'exposition avérée ou suspectée, mais elle simplifie le traitement et dispense du recours aux immunoglobulines, qui ne sont pas toujours disponibles dans les pays en développement.

Pour le voyageur, des informations détaillées sont disponibles sur les sites Mesvaccins.net ou Medecinedesvoyages.net.

Source : Outbreak News Today.