Les autorités sanitaires de Taïwan ont notifié deux nouveaux cas d'encéphalite japonaise

medecinedesvoyages.net

A Taïwan, le 5 juin 2018, les autorités sanitaires, ont notifié deux nouveaux cas d'encéphalite japonaise.

Il s'agit :

Les 27 et 28 mai, ils ont respectivement développé des symptômes et consulté un médecin. L'infection par l'encéphalite japonaise a été biologiquement confirmée dans les deux cas.

La résidence du premier patient est proche des résidences des 2 autres cas précédemment confirmés.Par conséquent, la source d'infection est autour de ce lieu.

Le deuxième patient est un agriculteur. Bien qu'il n'y ait pas de fermes porcines, de rizières et de fermes avicoles autour de sa résidence, il y a des activités avicoles et des canaux d'irrigation autour de l'endroit où il travaille.Par conséquent, la source d'infection est autour de son lieu de travail.

Actuellement, les deux cas sont toujours hospitalisés, conscients, dans un état clinique stable, pour traitement. .

Au 5 juin 2018, un total de 5 cas d'encéphalite japonaise, dont 3 à Kaohsiung, 1 dans le comté de Chiayi et 1 dans le comté de Pingtung, ont été confirmés à Taïwan.

Les 5 patients vivent dans un environnement à haut risque où il y a des sites de reproduction de vecteurs à proximité.

Au cours de la même période l'année dernière, 3 cas ont été confirmés.

Rappels sur l'encéphalite japonaise

L'encéphalite japonaise est due à un virus (JEV, Japanese encephalitis virus) de la famille des Flaviviridae. Il est transmis par des moustiques du genre Culex qui se reproduisent plus particulièrement dans les rizières inondées. Le virus circule chez les oiseaux et les porcs. Le moustique vecteur a son pic d'activité au crépuscule et à l'aube et reste actif toute la nuit.

La plupart des infections par le virus de l'encéphalite japonaise sont bénignes (fièvre et céphalées) ou sans symptômes apparents, mais environ une infection sur 250 entraîne une maladie grave caractérisée par l'apparition brusque d'une forte fièvre, de maux de tête, une raideur de la nuque, une désorientation, un coma, des crises convulsives, une paralysie pouvant entraîner le décès.

La maladie est peu fréquente chez le voyageur. Il est recommandé aux voyageurs d'utiliser une protection personnelle (vêtements couvrants imprégnés d'insecticides, utilisation de produits répulsifs anti-moustiques et de moustiquaires imprégnées).

Les recommandations vaccinales contre l'encéphalite japonaise ont été précisées dans un avis du Haut Conseil de la santé publique du 20 décembre 2013 et concernent :

  • les voyageurs amenés à séjourner en zone endémique (quelle qu'en soit la durée), avec exposition en milieu extérieur (cyclisme, camping, randonnée, travail à l'extérieur), plus particulièrement dans les zones rurales : zones où l'irrigation par inondation est pratiquée (rizières), à proximité d'élevages de porcs, en période d'épidémie (ou de circulation accrue du virus chez l'animal dans les pays à couverture vaccinale élevée chez l'homme) ;
  • les personnes expatriées dans un pays situé dans la zone de circulation du virus ;
  • toute personne dont la situation est jugée à risque par le médecin vaccinateur.

De plus, il est important de respecter les mesures individuelles de protection contre les piqûres de moustiques (répulsifs cutanés, moustiquaires et vêtements imprégnés d'insecticide).

Le schéma vaccinal consiste à administrer deux doses vaccinales de 0,5 ml à 28 jours d'intervalle chez les adultes, les adolescents et les enfants à partir de l'âge de 3 ans. Pour les enfants âgés de 2 mois à moins de 3 ans, on administre deux demi-doses (0,25 ml) à 28 jours d'intervalle.

Il est maintenant possible, chez l'adulte âgé de 18 à 65 ans, d'effectuer un schéma accéléré en deux doses administrées à 7 jours d'intervalle.

Des renseignements complémentaires sont disponibles sur les sites experts jevoyage.net, mesvaccins.net et medecinedesvoyages.net.

Source : Outbreak News Today.