Le nombre de cas suspects de fièvre jaune est en augmentation, dans le foyer épidémique, en République du Congo

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En République du Congo, le ministère de la Santé et de la Population a notifié une épidémie de fièvre jaune à Pointe-Noire le 22 août 2018 et le comité national de gestion des épidémies a été rapidement activé. L'Organisation mondiale de la santé a été informée le 23 août 2018 conformément au Règlement sanitaire international (RSI 2005).

Le patient initial s'était rendu dans les districts de Ngoyo et le district de Tchiamba Nzassi deux semaines avant le début des symptômes. Il a été admis au centre de santé et a reçu des traitements antipaludiques et antibiotiques. Le 21 août, un échantillon de sang pour le diagnostic de fièvre jaune est positif par séro-neutralisation avec un titre élevé.

Suite à cette confirmation, une enquête est menée dans la zone touchée. Une recherche rétrospective dans 16 registres de centres de santé de Pointe Noire a permis de trouver 69 cas suspects supplémentaires en 2018 qui répondent à la définition de cas clinique de fièvre jaune :

Aujourd'hui le nombre de cas de fièvre jaunenotifiés au Congo augmente, en particulier dans la région de Pointe-Noire. Selon les autorités sanitaires 186 cas suspects ont été détectés en 2018 dont la plupart dans le centre économique (ville portuaire, industrie pétrolière, aéroport) qui développe des liaisons internationales vers d'autres grandes villes.

L'Organisation mondiale de la santé signale :

  • un risque élevé au niveau national en raison de la confirmation de cas urbains à Pointe Noire densément peuplée (1,2 millions d'habitants) ;
  • les enquêtes entomologiques dans les zones touchées révèlent de fortes densités de moustiques vecteurs (Aedes aegypti) responsable de la transmission de la fièvre jaune urbaine ;
  • il est difficile d'évaluer le risque d'une épidémie en cours sans connaitre la proportion de la population non vaccinée dans les zones où les cas se sont produits.

Source : Promed.