Foyer épidémique de fièvre jaune dans l'État d'Edo au Nigéria

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Au Nigéria, le Nigeria Centre for Disease Control (NCDC) a notifié la suspicion d'une épidémie de fièvre jaune dans l'État d'Edo.

Suite au signalement d'une épidémie de fièvre d'origine inconnue dans quatre zones, du gouvernement local de l'État d'Edo, l'équipe de santé publique de l'État a ouvert une enquête. Le 21 novembre 2018, neuf cas étaient positifs pour la fièvre jaune.

Les résultats de confirmation du laboratoire de référence régional de l'Organisation mondiale de la santé sont en attente.

L’Équipe d’épidémiologie de l’État d'Edo collabore avec le Nigeria Centre for Disease Control, l’Agence nationale pour le développement des soins de santé primaires (NPHCDA) et l’Organisation mondiale de la santé afin de mener une enquête détaillée sur les cas déjà confirmés.

Le Nigeria Centre for Disease Control a déployé une équipe d’intervention rapide pour aider l’État à effectuer une recherche active, une communication des risques et une gestion des affaires.

Des plans sont en cours pour lancer une campagne de vaccination dans l'État en réponse au groupe de cas.

Depuis septembre 2017, le Nigéria a enregistré des cas suspects de fièvre jaune dans tous les États du pays. Au 11 novembre, 140 cas avaient été confirmés en laboratoire au Nigéria.

Rappels sur la fièvre jaune :

La fièvre jaune est une maladie virale transmise par un moustique infecté du genre Aedes aegypti.

Bien que la plupart des cas soient asymptomatiques et passent inaperçus, le virus provoque parfois une pathologie aiguë, qui se déroule en deux phases. La première associe les signes suivants : fièvre, douleurs musculaires, céphalées, frissons, anorexie, nausées et/ou vomissements, souvent avec bradycardie. Environ 15 % des cas évoluent vers une deuxième phase au bout de quelques jours, avec résurgence de la fièvre, développement d'une jaunisse, douleurs abdominales, vomissements et manifestations hémorragiques ; la moitié de ces malades meurent 10 à 14 jours après le début de la maladie.

Le virus de la fièvre jauneest endémique dans certaines zones tropicales d'Afrique et d'Amérique centrale et australe. Le nombre des épidémies a augmenté depuis le début des années 80. D'autres pays sont considérés comme exposés au risque d'introduction de la fièvre jaune en raison de la présence du vecteur et de primates pouvant constituer des hôtes (y compris en Asie, où la fièvre jaune n'a jamais été signalée).

La vaccination contre la fièvre jaune est indispensable pour un séjour dans une zone endémique (régions intertropicales d'Afrique et d'Amérique du Sud), même en l'absence d'obligation administrative. Le vaccin contre la fièvre jaune (ou vaccin amaril) est un vaccin à virus vivant atténué, disponible uniquement dans les centres agréés de vaccinations internationales.

La durée de la protection conférée par la vaccination contre la fièvre jaune et la validité du certificat de vaccination correspondant sont étendues à la vie entière du sujet vacciné. L'amendement à l'annexe 7 du Règlement sanitaire international 2005 prend effet et liera tous les États Parties au Règlement sanitaire international à compter du 11 juillet 2016.

Par conséquent, à compter du 11 juillet 2016, aucun État ne peut exiger des voyageurs internationaux, pour les certificats existants ou nouveaux, la revaccination ou une dose de rappel de vaccin antiamaril comme condition d'entrée, quelle que soit la date à laquelle le certificat international de vaccination a été délivré initialement.

La validité à vie de ces certificats s'applique automatiquement aux certificats délivrés après le 11 juillet 2016 ainsi qu'aux certificats délivrés antérieurement.

Les voyageurs qui prévoient de visiter les zones à risque de fièvre jaune devraient recevoir le vaccin contre la fièvre jaune au moins 10 jours avant de voyager, suivre des mesures pour éviter les piqûres de moustiques et être avertis des symptômes de la fièvre jaune.

En France, le Haut Conseil de la santé publique (recommandations sanitaires pour les voyageurs 2017 et avis relatif aux rappels de vaccination contre la fièvre jaune en Guyane) recommande en outre que les personnes dont la vaccination contre la fièvre jaune date de plus de 10 ans reçoivent une seconde dose de vaccin amaril en cas d'épidémie signalée dans le pays visité.

Les recommandations ou obligations vaccinales personnalisées pour un voyage en Amérique Latine, qu'elles concernent la fièvre jaune ou d'autres maladies à prévention vaccinale, sont disponibles sur MedecineDesVoyages.net.

Source : Outbreak News Today.