Situation de la dengue en Guadeloupe et dans les îles du Nord

medecinedesvoyages.net

La circulation du virus de la dengue est confirmée.

Le nombre de cas cliniquement évocateurs en médecine de ville dépasse le seuil saisonnier pour la troisième semaine consécutive, avec respectivement 100, 105 et 95 cas estimés.

Le nombre de cas biologiquement confirmés augmente légèrement au cours de la semaine dernière avec trois cas de plus enregistrés.

Depuis début octobre 2018, 12 cas ont été confirmés sur cinq communes : 2 cas à Petit-Bourg, 2 cas aux Abymes, 1 cas à Baie-Mahault, 2 cas à Pointe à Pitre, 2 cas au Gosier, 2 cas à Goyave et 1 cas à Port-Louis. Un foyer a été identifié à Baie-Mahault. Parmi ces 12 cas, quatre ont été sérotypés de type 1 (DENV-1).

En Guadeloupe, la situation épidémiologique de la dengue correspond à la Phase 2 - Niveau 1 du Psage (programme de surveillance, d'alerte et de gestion des épidémies) Dengue : foyer(s) épidémique(s) isolé(s).

la circulation du virus est faible et concentrée sur 2 secteurs.

Un foyer épidémique est identifié à Baie-Mahault . Le nombre de cas cliniquement évocateurs vus par le réseau des médecins sentinelles était en légère augmentation pendant la semaines du 26 novembre au 2 décembre 2018 et la semaine suivante avec respectivement quatre et cinq cas hebdomadaires.

Pendant la semaines du 26 novembre au 2 décembre 2018 cette augmentation ne s'est pas confirmée avec un seul cas cliniquement évocateur signalé. Le nombre de cas biologiquement confirmés est en augmentation au cours des deux dernières semaines avec respectivement 2 et 3 cas enregistrés.

Depuis début novembre, 6 cas de dengue ont été biologiquement confirmés dans trois quartiers : 3 cas à Friar's Bay où un foyer a été identifié, 2 cas à Concordia et 1 cas à Sandy Ground. Parmi ces six cas, trois ont été sérotypés de type 1 (DENV-1).

Aucune infection liée à la dengue n'a été identifiée.

La dengue, maladie virale due au virus de la Dengue (4 sérotypes) de la famille desFlaviviridae, transmise par une piqûre de moustique, se manifeste le plus souvent par un syndrome grippal (fièvre, douleurs musculaires, parfois éruption cutanée). La dengue peut évoluer en forme grave hémorragique. La prise d'aspirine est formellement déconseillée. Il n'existe pas de traitement médicamenteux préventif disponible contre la dengue.

Il n'existe pas de traitement spécifique contre le virus. Pour les touristes européens, la prévention de la dengue passe donc par la lutte contre son vecteur Aedes albopictus. Le moyen le plus efficace pour combattre ce moustique est d'éliminer ses lieux de ponte (soucoupes, petits récipients, déchets, réservoirs, vases, pneus, etc.).

Il est conseillé aux voyageurs de se protéger des piqûres de moustique. Il convient de respecter les mesures habituelles de lutte anti-vectorielle :

  • port de vêtements couvrants ;
  • répulsifs anti-moustiques, contenant du DEET, sur la peau découverte ;
  • vêtements et moustiquaire imprégnés d'insecticide pour la sieste et la nuit ;
  • les personnes qui utilisent un écran solaire doivent appliquer le répulsif 20 minutes après l'écran solaire.

Afin d'éviter au maximum la dissémination du virus de la dengue sur le territoire métropolitain, devant une fièvre d'apparition brutale et des douleurs articulaires ou musculaires dans les 15 jours qui suivent le retour d'un voyage en zone à risque, il faut consulter son médecin au plus vite en signalant son voyage.

Source : Institut de veille sanitaire, Point épidémiologique au 6 décembre 2018.