Deux nouveaux cas d’encéphalite japonaise à Taïwan

medecinedesvoyages.net

A Taïwan les autorités sanitaires ont notifié deux nouveaux cas confirmés d'encéphalite japonaise.

Les patients sont :

  • un homme de 50 ans de la ville de Chiayidans le district de Chiayi ;
  • une femme de 50 ans de la municipalité spéciale de Kaohsiung dans le district Zuoying.

Aucun des deux n'avait voyagé à l'étranger. Ils ont développé une fièvre respectivement les 21 et 23 mai 2019 et sont actuellement en unité de soins intensifs.

Les deux villes sont situées à proximité de rizières, et à Chiayi il y a plusieurs porcheries et poulaillers.
Depuis le début de l'année 2019 il y a eu 4 cas confirmés, dont 3 cas dans à Kaohsiung et un cas dans la ville de Chiayi.

Rappels sur l'encéphalite japonaise

L'encéphalite japonaise est due à un virus (JEV, Japanese encephalitis virus) de la famille desFlaviviridae. Il est transmis par des moustiques du genre Culexqui se reproduisent plus particulièrement dans les rizières inondées. Le virus circule chez les oiseaux et les porcs. Le moustique vecteur a son pic d'activité au crépuscule et à l'aube et reste actif toute la nuit.

La plupart des infections par le virus de l'encéphalite japonaise sont bénignes (fièvre et céphalées) ou sans symptômes apparents, mais environ une infection sur 250 entraîne une maladie grave caractérisée par l'apparition brusque d'une forte fièvre, de maux de tête, une raideur de la nuque, une désorientation, un coma, des crises convulsives, une paralysie pouvant entraîner le décès.

La maladie est peu fréquente chez le voyageur. Il est recommandé aux voyageurs d'utiliser une protection personnelle (vêtements couvrants imprégnés d'insecticides, utilisation de produits répulsifs anti-moustiques et de moustiquaires imprégnées).

Les recommandations vaccinales contre l'encéphalite japonaise ont été précisées dans unavis du Haut Conseil de la santé publique du 20 décembre 2013 et concernent :

  • les voyageurs amenés à séjourner en zone endémique (quelle qu'en soit la durée), avec exposition en milieu extérieur (cyclisme, camping, randonnée, travail à l'extérieur), plus particulièrement dans les zones rurales : zones où l'irrigation par inondation est pratiquée (rizières), à proximité d'élevages de porcs, en période d'épidémie (ou de circulation accrue du virus chez l'animal dans les pays à couverture vaccinale élevée chez l'homme) ;
  • les personnes expatriées dans un pays situé dans la zone de circulation du virus ;
  • toute personne dont la situation est jugée à risque par le médecin vaccinateur.

De plus, il est important de respecter les mesures individuelles de protection contre les piqûres de moustiques (répulsifs cutanés, moustiquaires et vêtements imprégnés d'insecticide).

Le schéma vaccinal consiste à administrer deux doses vaccinales de 0,5 ml à 28 jours d'intervalle chez les adultes, les adolescents et les enfants à partir de l'âge de 3 ans. Pour les enfants âgés de 2 mois à moins de 3 ans, on administre deux demi-doses (0,25 ml) à 28 jours d'intervalle.

Il est maintenant possible, chez l'adulte âgé de 18 à 65 ans, d'effectuer un schéma accéléré en deux doses administrées à 7 jours d'intervalle.

Des renseignements complémentaires sont disponibles sur les sites expertsjevoyage.net, mesvaccins.netet medecinedesvoyages.net.

Source :Outbreak News Today.