Brésil : premier cas de rage humaine transmis par du bétail signalé dans le Minas Gerais cette année

Au Brésil, un éleveur de 60 ans de Mantena, dans l'est du Minas Gerais, a reçu un diagnostic de rage humaine confirmé le 15 avril 2023.

L'homme a été initialement traité à l'hôpital public Dr. Alceu Melgaço Filho à Barra do São Francisco (HDAMF), dans l'État d'Espírito Santo (ES), le 7 avril. Le patient présentait une confusion mentale et une aggravation clinique qui a abouti à son transfert à l'unité de soins intensifs (8 avril) du même hôpital, où l'hypothèse diagnostique de la rage humaine a été suggérée. Le 16 avril, compte tenu de la gravité de l'état, le transfert à l'hôpital de l'État Dr. Jayme dos Santos Neves, dans la municipalité de Serra-ES a été décidé. Le patient est toujours hospitalisé dans un état critique.

Des membres de la famille ont signalé au médecin que, quelques jours avant l'apparition des symptômes, l'homme avait manipulé un veau présentant un comportement atypique et une salivation excessive. L'homme a pensé que l'animal s'étouffait et a mis son bras dans la bouche de l'animal pour tenter de le dégager. Quelques jours plus tard, l'état du veau s'est détérioré et la décision a été prise de le sacrifier et de l'incinérer. Cette décision a été prise afin d'éviter une éventuelle propagation de la maladie à d'autres animaux.
L'éleveur n'a pas envisagé la possibilité qu'il s'agisse d'un cas de rage animale.

Au Brésil, la rage est endémique et se maintient dans les cycles "aérien, sylvatique et rural", où les chauves-souris sont les principaux réservoirs. Les chauves-souris vampires de l'espèce Desmodus rotundus restent les réservoirs naturels du virus. Comme D. rotundus se nourrit de préférence sur le bétail, le caractère endémique de la rage chez le bétail est maintenu, ce qui donne lieu à des épidémies sporadiques de la maladie. Malgré la mise en œuvre de méthodes de contrôle, telles que la réduction des populations de chauves-souris vampires, la vaccination du bétail (bien que non obligatoire) et les efforts de sensibilisation du public, le statut endémique de l'infection est maintenu.

Par ailleurs, dans certaines régions du pays, comme le nord-est et le nord, le cycle urbain, avec les chiens domestiques comme réservoirs, est encore maintenu

Source : Outbreak News Today