Malaisie : la rage est responsable d'un nouveau décès dans l'Etat du Sarawak

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En Malaisie, les autorités sanitaires du Sarawak, le plus grand État du pays, signalent un nouveau décès du à la rage ce mois-ci. Il s'agit d'une personne de 44 ans qui a présenté les symptômes de la rage à la fin du mois de novembre. Bien qu'elle ait nié avoir été mordue par un animal, on rapporte qu'elle avait une demi-douzaine de chats non vaccinés qui se promenaient en liberté. L'un de ses chats est mort récemment. Elle n'a jamais eu recours à la prophylaxie post-exposition (PEP) contre la rage.

Il s'agit du 16éme décès humain dû à la rage et du 18éme cas signalé au Sarawak jusqu'au 13 décembre de cette année. Les dix-huit cas sont répartis dans les divisions suivantes du Sarawak : Sibu (5), Serian (4), Kuching (4), Bintulu (3) et Samarahan (2). Depuis que l'épidémie de rage a été déclarée au Sarawak en 2017, 73 cas humains, dont 66 décès, ont été signalés, selon les autorités.

Au total, 14 394 morsures d'animaux ont été signalées en 2023, avec une moyenne de 350 cas par semaine. Le vice-premier ministre Datuk Amar Dr Sim Kui Hian a déclaré que le département de la santé du Sarawak a reçu un total de 94 307 rapports de morsures d'animaux du 1er juillet 2017 au 18 novembre de cette année.

Les recommandations pour les voyageurs

La vaccination contre la rage est recommandée pour les voyageurs dont le séjour est prolongé ou aventureux et en situation d’isolement dans des zones à haut risque (Asie, Afrique dont Afrique du Nord, Amérique du Sud). Elle est recommandée en particulier chez les jeunes enfants dès l’âge de la marche. En effet, ceux-ci ont un risque plus élevé d’exposition par morsure ou par contact mineur passé inaperçu (léchage sur peau excoriée, griffure...).

La vaccination préventive ne dispense pas d’un traitement curatif (deux injections de rappel), qui doit être mis en œuvre le plus tôt possible en cas d’exposition avérée ou suspectée, mais elle simplifie le traitement et dispense du recours aux immunoglobulines, qui ne sont pas toujours disponibles dans les pays en développement.

Il est en outre recommandé aux voyageurs se rendant en zone d’endémie d’éviter tout contact avec des animaux errants ou au comportement suspect.

Pour les voyageurs chez lesquels la vaccination antirabique préventive est recommandée ou ayant déjà reçu une série de vaccination post-exposition, le HCSP (avis du 22 février 2013) recommande de suivre les recommandations de l'OMS de 2010 et ne plus proposer un rappel à 1 an puis tous les 5 ans, sous réserve de la possibilité d'une revaccination rapide avec une première dose délivrée après exposition et une autre dose à J3. L'administration d'immunoglobulines antirabiques n'est pas indiquée dans un tel cas.

Source : Outbreak News Today, New Sarawak tribune