Augmentation des cas de rage en Tunsie
En Tunisie, le Dr Kawther Hrabesh, coordinateur du Programme national de lutte contre la rage, a mis en garde contre une augmentation des cas de rage au cours des trois dernières années, la Tunisie ayant enregistré six décès dus à la rage en 2023, tandis que quatre décès dus à cette maladie ont été enregistrés sur cette année [2024], seulement.
Un enfant de 14 ans est actuellement hospitalisé au service de réanimation après avoir contracté la rage.
Le Dr Kawther Hrabesh a qualifié la situation épidémiologique en Tunisie d’effrayante, du fait de la propagation des chiens errants partout, sans qu’aucune mesure ne soit prise pour faire face à cette situation.
Elle a confirmé que les infections par la rage ont augmenté ces dernières années, coïncidant avec le déclin de la chasse aux chiens errants, ajoutant que des cas de rage ont été enregistrés dans des zones exemptes de cette maladie.
Elle a critiqué les campagnes contre la chasse aux chiens errants, qui ont entraîné une augmentation des infections par cette maladie mortelle, d’autant plus que les opérations de stérilisation des chiens sont très coûteuses et nécessitent de grandes ressources, selon son communiqué.
Recommandations pour les voyageurs :
La vaccination préventive contre la rage est recommandée pour les voyageurs devant effectuer dans les zones à haut risque (Asie, Afrique y compris l’Afrique du Nord, Amérique du Sud), un séjour :
- prolongé ou aventureux avec un risque élevé de contact avec des animaux domestiques ou sauvages ou
- en situation d’isolement géographique ne permettant pas une prise en charge rapide.
Pour les zones à risque, la vaccination préventive est recommandée chez les jeunes enfants dès qu’ils marchent. En effet, ces derniers ont un risque plus élevé d’exposition par morsure ou par contact mineur passé inaperçu ou non déclaré par l’enfant (léchage sur peau excoriée, griffure…).
En pré-exposition, la vaccination peut être pratiquée dans un centre antirabique, un Centre de Vaccinations Internationales ou par un médecin de ville.
Quel que soit le statut vaccinal pré-exposition vis-à-vis de la rage, toute exposition suspectée ou avérée à la rage doit faire l’objet d’une prise en charge globale et immédiate : lavage de la plaie durant 15 minutes à l’eau et au savon, désinfection et consultation dans les meilleurs délais en vue d’une prophylaxie post-exposition (PPE).
La vaccination de pré-exposition simplifie le traitement post-exposition et dispense du recours aux immunoglobulines antirabiques qui ne sont pas toujours disponibles dans les pays en développement.
Source : Tunisie Numérique