Un cas de rage humaine signalé dans l'est de la Roumanie
La Roumanie a signalé un cas de rage humaine d'origine locale dans le Judet de Iași.
Le cas concerne un patient qui a présenté des signes neurologiques à la mi-juin 2025. Il a été hospitalisé neuf jours après l'apparition des symptômes et est décédé à la mi-juillet. Des antigènes et de l'acide nucléique du virus de la rage ont été détectés dans des échantillons de salive et de liquide céphalorachidien. Des tests post-mortem ont également détecté de l'acide nucléique du virus de la rage dans des échantillons de système nerveux central et de tissus cutanés, ainsi que des anticorps spécifiques du virus de la rage dans des échantillons de sérum.
Quelques mois avant l'apparition des symptômes, le patient a été mordu par un chien errant non identifié ; cependant, il n'a pas reçu de prophylaxie post-exposition contre la rage et le tétanos.
Il s'agit du premier cas autochtone de rage humaine en Roumanie depuis 2012.
Le risque de contracter la rage pour les personnes résidant ou visitant les départements de l'est de la Roumanie est très faible. Cependant, des mesures préventives doivent être respectées, notamment en évitant tout contact avec les mammifères sauvages et les chiens dont le statut vaccinal est inconnu.
En 2024, la Roumanie a signalé 28 cas de rage chez les animaux (11 chez les bovins, 9 chez les renards et 8 chez les chiens).
Si une personne a été mordue ou griffée par un chien, un chat, un renard, une chauve-souris ou un autre mammifère dans une zone où le virus de la rage circule, il est conseillé de consulter immédiatement un médecin. Une prophylaxie rapide en cas d'exposition à un animal potentiellement infecté est primordiale, et la connaissance de la situation épidémiologique est essentielle pour décider des mesures post-exposition appropriées. Le traitement comprend des soins locaux des plaies, la vaccination et l'immunisation passive par immunoglobulines si nécessaire. Pour être efficace, le traitement doit être administré dès que possible après l'exposition.
En fonction de l'évaluation individuelle des risques, une vaccination pré-exposition doit être proposée aux personnes risquant d'être exposées à des animaux enragés.
Source : European Centre for Disease Prevention and Control (ECDC)