Grippe A/H7N9 : l'épidémie ralentit, Shanghai lève l'état d'urgence
Aucun nouveau cas de grippe A/H7N9 n'a été détecté dans la ville de Shanghai depuis 20 jours. En conséquence, les autorités locales prévoient de mettre fin aux mesures d'urgence qu'elles avaient dû imposer lorsque les premiers cas sont apparus. Les marchés aux volailles vivantes, suspectées d'être la source des virus transmis à l'homme, restent toutefois fermés. Depuis le début de l'épidémie, Shanghai a compté 33 cas de grippe A/H7N9, dont 13 ont été mortels.
Partout en Chine, le nombre de nouveaux cas apparus ces dernières semaines est en nette diminution. L'épidémie se poursuit, mais alors que 21 nouveaux cas ont été recensés durant la première semaine d'avril, 4 seulement l'ont été durant la première semaine de mai. Les raisons de ce ralentissement ne sont pas identifiées. Il est possible que les mesures qui ont fortement limité l'élevage et le commerce des volailles (mesures dont le coût est estimé à plus d'un milliard de dollars) et le début de la saison chaude ont contribué à réduire la propagation du virus. En tout, il a infecté à ce jour 132 personnes et fait 33 morts.
L'épidémie pourrait donc se terminer, mais cela ne signifierait pas forcément que nous en avons fini avec le virus A/H7N9. Il pourrait en effet "retourner" dans son réservoir animal ou disparaitre et ne plus produire de cas humains (plusieurs virus grippaux ont connu ce devenir dans le passé, dont celui de la grippe espagnole de 1918). Il peut aussi continuer d'infecter des animaux et de se transmettre à l'homme de façon sporadique comme il vient de la faire, ou subir des mutations et acquérir la capacité de se transmettre d'homme à homme. Il pourrait alors être responsable d'une prochaine pandémie. La vigilance doit donc être maintenue, et les premiers travaux effectués pour mettre au point un vaccin ne doivent pas être oubliés.
Sources : Shanghai Daily, ProMed (Digest N° 237 du 13 mai 2013)