Rage canine dans Kinshasa (République Démocratique du Congo)
En République Démocratique du Congo, l'Inspectorat vétérinaire provincial de Kinshasa a notifié une épidémie de rage canine dans la capitale congolaise où 6 personnes sont décédées sur les 300 cas de morsure de chien traitées, entre janvier et mars 2015. L'Association des médecins vétérinaires du Congo (AMEVECO) indique que 17% cas de morsures ont été enregistrés en milieu urbain contre 83% en milieu rural.
Au mois de juin, l'AMEVECO a lancé, en collaboration avec les services de santé humaine et animale, une campagne de sensibilisation à la rage canine. Cette démarche vise à donner aux kinois des informations appropriées afin de prendre des précautions contre toute contamination.
La rage est une maladie mortelle si elle n'est pas traitée à temps. Le traitement préventif de la rage humaine est très efficace s'il est administré rapidement après le contact avec l'animal porteur.
La contamination de l'homme se fait exclusivement par un animal au contact de la salive par morsure, griffure, léchage sur peau excoriée ou sur muqueuse (œil, bouche). L'animal peut devenir contagieux 15 jours avant l'apparition des premiers symptômes de la maladie et il le reste jusqu'à sa mort. Si l'animal est en vie et ne présente pas de symptômes après une période d'observation de 15 jours à partir de la date d'exposition (morsure ou autre exposition), il n'a pas pu transmettre la rage à la personne mordue.
Pour réduire le risque de contracter la rage, il est recommandé d'éviter tout contact avec des animaux domestiques, des chauves-souris ou avec des mammifères sauvages.
En cas de morsure, de griffure ou de léchage sur une plaie :
- Les soins locaux avec nettoyage de la plaie à l'eau et au savon pendant 15 minutes, rinçage, application d'un antiseptique iodé ou chloré, sont indispensables pour limiter le risque infectieux.
- Il faut ensuite consulter un médecin qui décidera de la nécessité d'un traitement antirabique vaccinal et de l'administration d'immunoglobulines spécifiques antirabiques, en l'absence de vaccination préventive.
La vaccination préventive peut être recommandée pour les expatriés et voyageurs à risque (randonneurs, enfants, cyclistes, spéléologues, sujets ayant des contacts avec les animaux). La vaccination préventive ne dispense pas d'un traitement curatif, qui doit être mis en œuvre le plus tôt possible en cas d'exposition avérée ou suspectée, mais elle simplifie le traitement et dispense du recours aux immunoglobulines, qui ne sont pas toujours disponibles dans les pays en développement.
Pour le voyageur, des informations détaillées sont disponibles sur les sites Mesvaccins.net ou Medecinedesvoyages.net.
Source : Promed.