Cas de fièvre jaune importé d'Angola au Kenya

medecinedesvoyages.net

Au Kenya, le 16 mars 2016, les autorités sanitaires ont notifié, à l'Organisation mondiale de la santé, un cas de fièvre jaune importé d'Angola.

Selon un communiqué du ministère, il s'agit d'un patient, de 31 ans, qui avait voyagé en Angola, où il a contracté la maladie.

Symptomatique quatre jours avant d'arriver au Kenya, il s'est présenté dans un établissement de santé privé à Eastleigh avec de la fièvre, des douleurs articulaires, des signes d'hémorragie digestive et vomissements. Le diagnostic de fièvre jaune évoqué, le patient a été évacué au Kenyatta National Hospital à Nairobi.

Le patient est décédé rapidement à la suite d'une défaillance multiviscérale.

Le diagnostic biologique a été effectué par l'Institut de recherche médicale du Kenya (KEMRI).

Le Kenya est classé comme un pays à faible risque d'infection pour la fièvre jaune, la dernière épidémie ayant eu lieu en 1992. Les autorités sanitaires ont mis en œuvre les mesures de dépistage d'éventuel cas secondaire et de contrôle sanitaire aux frontières.

La fièvre jaune est une maladie virale transmise par un moustique infecté du genre Aedes aegypti.

Bien que la plupart des cas soient asymptomatiques et passent inaperçus, le virus provoque parfois une pathologie aiguë, qui se déroule en deux phases. La première associe les signes suivants : fièvre, douleurs musculaires, céphalées, frissons, anorexie, nausées et/ou vomissements, souvent avec bradycardie. Environ 15 % des cas évoluent vers une deuxième phase au bout de quelques jours, avec résurgence de la fièvre, développement d'une jaunisse, douleurs abdominales, vomissements et manifestations hémorragiques ; la moitié de ces malades meurent 10 à 14 jours après le début de la maladie.

Le virus de la fièvre jaune est endémique dans certaines zones tropicales d'Afrique et d'Amérique centrale et australe. Le nombre des épidémies a augmenté depuis le début des années 80. D'autres pays sont considérés comme exposés au risque d'introduction de la fièvre jaune en raison de la présence du vecteur et de primates pouvant constituer des hôtes (y compris en Asie, où la fièvre jaune n'a jamais été signalée).

La vaccination contre la fièvre jaune est indispensable pour un séjour dans une zone endémique (régions intertropicales d'Afrique et d'Amérique du Sud), même en l'absence d'obligation administrative. Le vaccin contre la fièvre jaune (ou vaccin amaril) est un vaccin à virus vivant atténué, disponible uniquement dans les centres agréés de vaccinations internationales.

Une injection de vaccin, valable à vie pour tous les pays appliquant les modifications du Règlement sanitaire international suite à la décision de l'Organisation mondiale de la santé de mars 2014.

Attention : dans certaines situations, le haut Conseil de la Santé Publique recommande l'administration d'une seconde dose de vaccin (femmes enceintes, enfants de moins de deux ans, personnes immunodéprimés et celles vivant avec le VIH).

La Vaccination doit être pratiquée au moins 10 jours avant le départ.

Pour le voyageur, des informations détaillées sont disponibles sur les sites Mesvaccins.net ou Medecinedesvoyages.net.

Source : Promed.