Situation de l’épidémie de fièvre jaune, le 8 avril 2016, en Angola
L'épidémie de fièvre jaune Angola continue d'évoluer. Les derniers chiffres publiés par les autorités de santé révèlent qu'environ 1600 cas suspects et plus de 500 cas confirmés ont été notifiés à l'échelle nationale, dont 230 décès.
Cela représente une augmentation de près de 1400 cas suspects et de près de 200 cas confirmés en une semaine.
La majorité des cas et des décès de fièvre jaune ont été notifiés dans la province de Luanda. Cependant des cas l'ont été dans tout le pays.
En utilisant des vaccins de la réserve d'urgence du Groupe international de coordination, 5,8 millions de personnes ont été vaccinées à Luanda contre la fièvre jaune. Avec le soutien de l'Organisation mondiale de la santé, environ 7,35 millions de doses de vaccin contre la fièvre jaune ont été acquises par le pays pour répondre à l'épidémie de Luanda, mais pas pour vacciner les 18 millions de personnes dans le reste du pays.
La vaccination est la mesure préventive la plus importante contre la fièvre jaune mais il est nécessaire de sensibiliser les populations sur l'importance de leur implication dans les activités de lutte anti vectorielle et dans l'élimination des sites de reproduction du vecteur, le moustique Aedes aegypti, dans leurs maisons et leur environnement proche.
Aux Etats Unis, les Centers for Disease Control and Prevention ont mis à jour le niveau d'alerte pour les personnes qui se rendent en Angola au niveau 2 sur 3 («précautions accrues de pratique»), en raison de la concentration urbaine des cas et le risque élevé de propagation de l'épidémie,
Le Ministère angolais de la santé exige maintenant que toute personne entrant dans le pays, âgée de 9 mois ou plus, doit être vaccinée contre la fièvre jaune.
En outre, l'Organisation mondiale de la santé dans son nouveau Relevé épidémiologique hebdomadaire indique que l'épidémie de fièvre jaune continue en Angola urbaine. Cela devrait servir d'avertissement sur la nécessité de renforcer les activités de prévention et de contrôle avec mise en garde à propos de l'offre mondiale limitée du vaccin.
Sources : Promed ; Organisation mondiale de la santé ; Centers for Disease Control and Prevention.