Le point sur la flambée de fièvre jaune en République Démocratique du Congo
En République démocratique du Congo, après des rumeurs affirmant ou démentant des cas de fièvre jaune, le 22 mars 2016, le point focal national du Règlement sanitaire international a notifié à l'Organisation mondiale de la santé 151 cas suspects de fièvre jaune, dont 21 décès (létalité: 14%).
Sur les 151 cas suspects, 9 ont été confirmés par sérologie (IgM) à l'Institut de recherche biomédicale nationale (INRB) à Kinshasa. Étant donné la fréquence des réactions croisées avec d'autres flavivirus, les échantillons IgM positifs ont été envoyés à l'Institut Pasteur de Dakar (Centre collaborateur OMS de référence et de recherche sur les arbovirus, CRORA) pour confirmation où 4 ont été testés positifs pour l'infection.
Sur les quatre cas confirmés à Dakar, 3 ont été importés d'Angola et ont été détectés dans les zones de Nsona-Pangu, Kimpese et Kitona dans la province centrale Kongo (anciennement, Bas-Congo). Cette province partage des frontières avec l'Angola.
La fièvre jaune est une maladie virale transmise par un moustique infecté du genre Aedes aegypti.
Bien que la plupart des cas soient asymptomatiques et passent inaperçus, le virus provoque parfois une pathologie aiguë, qui se déroule en deux phases. La première associe les signes suivants : fièvre, douleurs musculaires, céphalées, frissons, anorexie, nausées et/ou vomissements, souvent avec bradycardie. Environ 15 % des cas évoluent vers une deuxième phase au bout de quelques jours, avec résurgence de la fièvre, développement d'une jaunisse, douleurs abdominales, vomissements et manifestations hémorragiques ; la moitié de ces malades meurent 10 à 14 jours après le début de la maladie.
Le virus de la fièvre jaune est endémique dans certaines zones tropicales d'Afrique et d'Amérique centrale et australe. Le nombre des épidémies a augmenté depuis le début des années 80. D'autres pays sont considérés comme exposés au risque d'introduction de la fièvre jaune en raison de la présence du vecteur et de primates pouvant constituer des hôtes (y compris en Asie, où la fièvre jaune n'a jamais été signalée).
La vaccination contre la fièvre jaune est indispensable pour un séjour dans une zone endémique (régions intertropicales d'Afrique et d'Amérique du Sud), même en l'absence d'obligation administrative. Le vaccin contre la fièvre jaune (ou vaccin amaril) est un vaccin à virus vivant atténué, disponible uniquement dans les centres agréés de vaccinations internationales.
Une injection de vaccin, valable à vie pour tous les pays appliquant les modifications du Règlement sanitaire international suite à la décision de l'Organisation mondiale de la santé de mars 2014.
Attention : dans certaines situations, le haut Conseil de la Santé Publique recommande l'administration d'une seconde dose de vaccin (femmes enceintes, enfants de moins de deux ans, personnes immunodéprimés et celles vivant avec le VIH).
La Vaccination doit être pratiquée au moins 10 jours avant le départ.
Pour le voyageur, des informations détaillées sont disponibles sur les sites Mesvaccins.net ou Medecinedesvoyages.net.
Source : Organisation mondiale de la santé (OMS).