Description

Vaccin pneumococcique polyosidique conjugué, 13-valent, adsorbé, sérotypes 1, 3, 4 , 5, 6A, 6B, 7F, 9V, 14, 18C, 19A, 19F et 23F.

Classe

Inerte
- Polyosidique conjugué

Adjuvant

Phosphate d’aluminium

Forme et présentation

Prevenar 13 suspension injectable.

Vaccin pneumococcique polyosidique conjugué (13-valent, adsorbé).

Le vaccin se présente sous la forme d’une suspension homogène blanche.

Nature et contenu de l'emballage extérieur

  • 0,5 mL de suspension injectable en seringue préremplie (verre de type I) avec un joint de piston (caoutchouc chlorobutyle sans latex) et un capuchon de protection de l’embout de la seringue (caoutchouc bromobutyle d’isoprène sans latex).
    Boîtes de 1, 10 et 50, avec ou sans aiguille(s). 

Toutes les présentations peuvent ne pas être commercialisées.

Composition

Une dose (0,5 mL) contient : 

1. Antigènes

  • Polyoside pneumococcique sérotype 1* : 2,2 μg
  • Polyoside pneumococcique sérotype 3* : 2,2 μg
  • Polyoside pneumococcique sérotype 4* : 2,2 μg
  • Polyoside pneumococcique sérotype 5* : 2,2 μg
  • Polyoside pneumococcique sérotype 6A : 2,2 μg
  • Polyoside pneumococcique sérotype 6B* : 4,4 μg
  • Polyoside pneumococcique sérotype 7F* : 2,2 μg
  • Polyoside pneumococcique sérotype 9V* : 2,2 μg
  • Polyoside pneumococcique sérotype 14* : 2,2 μg
  • Polyoside pneumococcique sérotype 18C* : 2,2 μg
  • Polyoside pneumococcique sérotype 19A* : 2,2 μg
  • Polyoside pneumococcique sérotype 19F* : 2,2 μg
  • Polyoside pneumococcique sérotype 23F* : 2,2 μg

* : conjugué à la protéine vectrice CRM197 et adsorbé sur phosphate d’aluminium.

1 dose (0,5 mL) contient environ 32 μg de protéine vectrice CRM197 et 0,125 mg d’aluminium.

2. Liste des excipients

  • Chlorure de sodium *
  • Acide succinique
  • Polysorbate 80
  • Phosphate d'aluminium (adjuvant)
  • Eau pour préparations injectables

* : ce médicament contient moins de 1 mmol de sodium (23 mg) par dose, c’est-à-dire qu’il est essentiellement « sans sodium ».

Indications

Immunisation active pour la prévention des infections invasives, pneumonie et otite moyenne aiguë causées par Streptococcus pneumoniae chez les nourrissons, les enfants et les adolescents âgés de 6 semaines à 17 ans.

Immunisation active pour la prévention des infections invasives et de la pneumonie, causées par Streptococcus pneumoniae chez les adultes âgés de 18 ans et plus et les personnes âgées. 

Voir les rubriques "Mises en garde et précautions d'emploi" et "Pharmacodynamie" pour l’information sur la protection contre les sérotypes pneumococciques spécifiques.

Prevenar 13 doit être utilisé selon les recommandations officielles qui tiennent compte du risque des infections invasives et de la pneumonie dans les différentes classes d’âge, des comorbidités sous- jacentes ainsi que de la variabilité de l’épidémiologie des sérotypes en fonction des zones géographiques.

Calendrier vaccinal en vigueur : recommandé après l'âge de deux ans chez les personnes à risque pour prévenir les infections à pneumocoque (et non seulement les infections invasives à pneumocoque, qui regroupent les méningites et les septicémies). Le schéma vaccinal initial (voir la rubrique Posologie) consiste à administrer le vaccin 23-valent au moins deux mois après le vaccin conjugué 13-valent.

Posologie

Les schémas vaccinaux avec Prevenar 13 doivent suivre les recommandations officielles.

1. Nourrissons et enfants âgés de 6 semaines à 5 ans

Il est recommandé que les nourrissons qui ont reçu une première dose de Prevenar 13 terminent le schéma de vaccination avec Prevenar 13.

2. Nourrissons âgés de 6 semaines à 6 mois

Primovaccination en trois doses

Le schéma vaccinal recommandé comprend quatre doses, de 0,5 mL chacune. La primovaccination chez le nourrisson comprend trois doses, la première dose étant généralement administrée à l’âge de 2 mois et avec un intervalle d’au moins un mois entre les doses. La première dose peut être administrée dès l’âge de six semaines. La quatrième dose (rappel) est recommandée entre l’âge de 11 et 15 mois.

Primovaccination en deux doses 

Comme alternative, lorsque Prevenar 13 est administré dans le cadre d’un programme de vaccination généralisé chez le nourrisson, un schéma à trois doses, de 0,5 mL chacune, peut être utilisé. La première dose peut être administrée à partir de l’âge de 2 mois puis une deuxième dose 2 mois plus tard. La troisième dose (rappel) est recommandée entre l’âge de 11 et 15 mois (voir rubrique "Pharmacodynamie").

3. Prématurés (< 37 semaines de gestation)

Chez les prématurés, le schéma vaccinal recommandé comprend quatre doses de 0,5 mL chacune. La primovaccination chez le nourrisson comprend 3 doses, la première dose étant administrée à l'âge de 2 mois et avec un intervalle d'au moins un mois entre les doses. La première dose peut être administrée dès l'âge de six semaines. La quatrième dose (rappel) est recommandée entre l'âge de 11 et 15 mois (voir rubriques "Mises en garde et précaution d'emploi" et "Pharmacodynamie").

4. Nourrissons et enfants non vaccinés âgés ≥ 7 mois 

Nourrissons âgés de 7 à 11 mois 

Deux doses, de 0,5 mL chacune, avec un intervalle d’au moins un mois entre les doses. Une troisième dose est recommandée au cours de la deuxième année de vie.

Enfants âgés de 12 à 23 mois 

Deux doses, de 0,5 mL chacune, avec un intervalle d’au moins 2 mois entre les doses (voir rubrique "Pharmacodynamie").

Enfants âgés de 2 à 17 ans 

Une seule dose de 0,5 mL.

5. Schéma vaccinal de Prevenar 13 pour les nourrissons et enfants préalablement vaccinés par Prevenar (7-valent) (sérotypes 4, 6B, 9V, 14, 18C, 19F et 23F de Streptococcus pneumoniae)

Prevenar 13 contient les 7 mêmes sérotypes que ceux inclus dans Prevenar et utilise la même protéine vectrice CRM197

Les nourrissons et enfants qui ont commencé la vaccination par Prevenar peuvent passer à Prevenar 13 à tout moment du schéma. 

Jeunes enfants (12-59 mois) complètement immunisés avec Prevenar (7-valent) 

Les jeunes enfants qui sont considérés comme complètement immunisés avec Prevenar (7-valent) doivent recevoir une dose de 0,5 mL de Prevenar 13 afin d’induire une réponse immunitaire vis-à-vis des 6 sérotypes additionnels. Cette dose de Prevenar 13 doit être administrée au moins 8 semaines après la dernière dose de Prevenar (7-valent) (voir rubrique "Pharmacodynamie").

Enfants et adolescents âgés de 5 à 17 ans

Les enfants âgés de 5 à 17 ans peuvent recevoir une seule dose de Prevenar 13 s’ils ont préalablement été vaccinés avec une ou plusieurs doses de Prevenar. Cette dose de Prevenar 13 doit être administrée au moins 8 semaines après la dernière dose de Prevenar (7-valent) (voir rubrique "Pharmacodynamie").

6. Adultes âgés de 18 ans et plus et personnes âgées

Une seule dose.

La nécessité de revaccination avec une dose supplémentaire de Prevenar 13 n’a pas été établie.

Indépendamment du statut de primo vaccination pneumococcique, si l’utilisation du vaccin pneumococcique polyosidique 23-valent est considérée appropriée, Prevenar 13 doit être administré en premier (voir rubriques "Interactions" et "Pharmacodynamie").

7. Populations particulières

Les personnes ayant des affections sous-jacentes les prédisposant à des infections invasives à pneumocoque (comme la drépanocytose ou une infection à VIH), y compris celles qui ont été vaccinées antérieurement avec une ou plusieurs doses de vaccin 23-valent pneumococcique polyosidique, peuvent recevoir au moins une dose de Prevenar 13 (voir rubrique "Pharmacodynamie").

Chez les personnes ayant bénéficié d'une greffe de cellules souches hématopoïétiques (GCSH), le schéma vaccinal recommandé comprend quatre doses de Prevenar 13, de 0,5 mL chacune. La primovaccination comprend 3 doses, la 1 ère étant administrée 3 à 6 mois après la GCSH et avec un intervalle d'au moins 1 mois entre les doses. Une quatrième dose (rappel) est recommandée 6 mois après la troisième dose (voir rubrique "Pharmacodynamie").

Recommandations vaccinales nationales contre le pneumocoque : choix du vaccin et schéma vaccinal selon l'âge, l'existence de facteurs de risque et les vaccins déjà reçus

Les facteurs de risque de l'infection à pneumocoque sont décrits dans ce document.

1. Schéma vaccinal pour les enfants sans facteur de risque jusqu’à l’âge de 2 ans : uniquement avec le Prevenar 13

  • les enfants de 2 à 6 mois : une dose de Prevenar 13 à 2 mois et à 4 mois avec une dose de rappel à 11 mois ; 
  • les enfants âgés de 7 à 11 mois non vaccinés antérieurement : deux doses de Prevenar 13 à 2 mois d’intervalle et un rappel un an plus tard ; 
  • les enfants âgés de 12 à 23 mois non vaccinés antérieurement : deux doses de Prevenar 13 à au moins 2 mois d’intervalle.

2. Schémas vaccinaux utilisés pour les patients à risque d'infection à pneumocoque

2.1. Prématurés et nourrissons âgés de moins de 2 ans

  • Une dose de Prevenar 13 à 2, 3 et 4 mois avec un rappel à l'âge de 11 mois.

2.2. Enfants âgés de 2 ans à moins de 5 ans

  • Les enfants antérieurement vaccinés avec le Prevenar 13 doivent recevoir à l'âge de 2 ans une dose de Pneumovax.
  • Les enfants non antérieurement vaccinés contre le pneumocoque doivent recevoir 2 doses de Prevenar 13 espacées de 8 semaines puis, au moins 8 semaines plus tard, une dose de Pneumovax.

2.3. Personnes âgées de 5 ans et plus, immunodéprimées ou non immunodéprimées, à risque d'infection à pneumocoque

  • Non vaccinées antérieurement : une dose de Prevenar 13 puis une dose de Pneumovax 8 semaines plus tard.
  • Vaccination antérieure depuis plus d'an avec seulement le Pneumovax : administrer une dose de Prevenar 13 ; puis injection de Pneumovax dans un délai minimal de 5 ans après la dose précédente de Pneumovax.
  • Vaccinées antérieurement avec la séquence Prevenar 13 puis Pneumovax : une dose de Pneumovax au moins 5 ans après la dernière dose.

Mode d'administration

Le vaccin doit être administré par voie intramusculaire. Les sites recommandés sont la face antérolatérale de la cuisse (muscle vaste externe) chez les nourrissons, ou le muscle deltoïde du bras chez les enfants et les adultes.

Contre-indications

Hypersensibilité aux substances actives ou à l’un des excipients ou à l’anatoxine diphtérique.

Comme pour les autres vaccins, l’administration de Prevenar 13 doit être différée chez un enfant présentant une maladie fébrile aiguë sévère. En revanche, une infection mineure, telle qu’un rhume, ne doit pas conduire à différer la vaccination.

Mises en garde et précautions d'emploi

Prevenar 13 ne doit pas être administré par voie intraveineuse. 

Comme pour tous les vaccins injectables, il est recommandé de toujours disposer d’un traitement médical approprié et d’assurer une surveillance dans les rares cas de survenue d’une réaction anaphylactique suivant l’administration du vaccin. 

Ce vaccin ne doit pas être administré par injection intramusculaire à des personnes ayant une thrombocytopénie ou tout autre trouble de la coagulation qui serait une contre-indication à une injection intramusculaire, mais peut être administré par voie sous-cutanée si le bénéfice potentiel est clairement supérieur aux risques (voir rubrique "Pharmacodynamie"). 

Prevenar 13 protège uniquement contre les sérotypes de Streptococcus pneumoniae inclus dans le vaccin et ne protège pas contre d’autres micro-organismes causant une maladie invasive, une pneumonie, ou une otite moyenne. Comme tout autre vaccin, Prevenar 13 peut ne pas protéger contre les maladies pneumococciques tous les sujets vaccinés. Pour connaitre les informations épidémiologiques les plus récentes concernant votre pays, consultez l'institution nationale compétente.

Les personnes ayant une réponse immunitaire diminuée due soit à l’utilisation d’un médicament immunosuppresseur, ou à une anomalie génétique, ou à une infection par le virus de l'immunodéficience humaine (VIH) , ou d’une autre origine, peuvent avoir une réponse vaccinale en anticorps réduite. 

Des données de sécurité et d’immunogénicité de Prevenar 13 sont  disponibles pour un nombre limité de personnes ayant une drépanocytose, une infection à VIH ou ayant bénéficié d'une greffe de cellules souches hématopoïétiques (voir rubrique "Pharmacodynamie"). Les données de sécurité et d’immunogénicité de Prevenar 13 ne sont pas disponibles pour les sujets d'autres groupes immunodéprimés spécifiques (tels que une maladie maligne ou un syndrome néphrotique) et la vaccination doit être envisagée au cas par cas.

Ce médicament contient moins de 1 mmol de sodium (23 mg) par dose c'est à dire qu'il est essentiellement "sans sodium".

Nourrissons et enfants âgés de 6 semaines à 5 ans

Au cours des études cliniques, Prevenar 13 a induit une réponse immunitaire vis-à-vis de la totalité des treize sérotypes inclus dans le vaccin. La réponse immunitaire pour le sérotype 3, après la dose de rappel, n’était pas plus élevée que les niveaux observés après la primovaccination chez le nourrisson ; la pertinence clinique de cette observation concernant l’induction de la mémoire immunitaire pour le sérotype 3 n’est pas connue (voir rubrique "Pharmacodynamie").

Les proportions de répondeurs avec des anticorps fonctionnels (titres OPA ≥ 1:8) aux sérotypes 1, 3 et 5 étaient élevées. Cependant, les titres des moyennes géométriques en OPA étaient plus bas que ceux contre chacun des autres sérotypes vaccinaux additionnels ; la pertinence clinique de cette observation concernant l’efficacité protectrice n’est pas connue (voir rubrique "Pharmacodynamie").

Des données limitées ont démontré que Prevenar 7-valent (avec une primovaccination de trois doses) induit une réponse immune convenable chez les nourrissons drépanocytaires, avec un profil de tolérance similaire à celui observé chez les groupes qui ne sont pas à haut risque (voir rubrique "Pharmacodynamie").

Les enfants de moins de 2 ans doivent recevoir le nombre de doses de Prevenar 13 approprié à leur âge (voir rubrique "Posologie"). L’utilisation d’un vaccin pneumococcique conjugué ne se substitue pas à celle de vaccins pneumococciques polysaccharidiques 23-valents chez les enfants d’au moins 2 ans présentant un risque accru de maladie invasive due à Streptococcus pneumoniae (par exemple drépanocytose, asplénie, infection par le VIH, maladie chronique ou immunosuppression). Les enfants à risque âgés de 24 mois et plus et ayant déjà reçu une primovaccination avec Prevenar 13 doivent recevoir le vaccin pneumococcique polysaccharidique 23-valent lorsque celui-ci est recommandé. L’intervalle entre le vaccin pneumococcique conjugué 13-valent (Prevenar 13) et le vaccin pneumococcique polysaccharidique 23-valent ne doit pas être inférieur à 8 semaines. Il n’y a pas de données disponibles indiquant si l’administration du vaccin pneumococcique polysaccharidique 23- valent à des enfants ayant ou non reçu une primovaccination par Prevenar 13 pourrait entraîner une diminution de la réponse immunitaire lors de l’administration ultérieure de doses de Prevenar 13. 

Le risque potentiel d’apnée avec nécessité de surveillance respiratoire pendant 48-72 h doit être soigneusement pris en compte lors de l’administration des doses de primovaccination chez les grands prématurés (nés à 28 semaines de grossesse ou moins) et particulièrement chez ceux ayant des antécédents d’immaturité respiratoire. En raison du bénéfice élevé de la vaccination chez ces nourrissons, l’administration ne doit pas être suspendue ou reportée. 

Pour les sérotypes vaccinaux, la protection attendue contre les otites moyennes est plus faible que la protection contre les maladies invasives. La protection attendue contre toutes les otites moyennes est faible car les otites moyennes sont dues à de nombreux organismes autres que les sérotypes pneumococciques contenus dans le vaccin (voir rubrique "Pharmacodynamie"). 

Lorsque Prevenar 13 est administré de manière concomitante avec Infanrix hexa (DTCa-HBV-IPV/Hib), le taux de réactions fébriles est similaire à celui constaté lors de l'administration concomitante de Prevenar (7-valent) et Infanrix hexa (voir rubrique "Effets indésirables"). Une augmentation des taux de déclarations de convulsions (accompagnées ou non de fièvre) et d'épisodes d'hypotonie-hyporéactivité (EHH) a été observée lors de l'administration concomitante de Prevenar 13 et d'Infanrix hexa (voir rubrique "Effets indésirables).

Un traitement antipyrétique doit être instauré conformément aux recommandations thérapeutiques en vigueur pour les enfants ayant des antécédents de convulsions avec ou sans fièvre et les enfants recevant Prevenar 13 simultanément à un vaccin coquelucheux à germes entiers. 

Interactions

Nourrissons et enfants âgés de 6 semaines à 5 ans

Prevenar 13 peut être administré de manière concomitante avec chacun des antigènes vaccinaux suivants, sous forme de vaccins monovalents ou de vaccins combinés : diphtérique, tétanique, coquelucheux acellulaire ou à germes entiers, Haemophilus influenzae type b, poliomyélitique inactivé, hépatite B (voir rubrique "Mises en garde et précaution d'emploi" pour obtenir des informations sur Infanrix hexa), méningococcique de sérogroupe C, rougeole, oreillons, rubéole, varicelle et rotavirus.

Prevenar 13 peut également être administré de manière concomitante, entre 12 et 23 mois, avec le vaccin méningococcique polyosidique des groupes A, C, W et Y conjugué à l’anatoxine tétanique, aux enfants ayant reçu une primovaccination adéquate par Prevenar 13 (conformément aux recommandations locales).

Les données d'une étude clinique après commercialisation évaluant l'impact de l'utilisation prophylactique des antipyrétiques (ibuprofène et paracétamol) sur la réponse immunitaire de Prevenar 13 suggère que l'administration de paracétamol concomitamment ou le même jour que la vaccination pourrait réduire la réponse immunitaire de Prevenar 13 après la primo vaccination. Les réponses à la dose de rappel administrée à 12 mois n'étaient pas modifiées. La signification clinique de ces observations n'est pas connue.

Enfants âgés de 6 à 17 ans 

Aucune donnée n’est actuellement disponible concernant l’utilisation concomitante avec d’autres vaccins.

Adultes âgés de 18 à 49 ans 

Aucune donnée n’est actuellement disponible concernant l’utilisation concomitante avec d’autres vaccins.

Adultes âgés de 50 ans et plus 

Prevenar 13 peut être co-administré avec le vaccin inactivé trivalent contre la grippe saisonnière.

Dans deux études conduites chez l’adulte âgé de 50-59 ans et 65 ans et plus, il a été démontré que Prevenar 13 peut être co-administré avec le vaccin grippal inactivé trivalent. La réponse aux trois antigènes du vaccin grippal inactivé trivalent était comparable quand le vaccin grippal a été administré seul ou co-administré avec Prevenar 13. 

Quand Prevenar 13 a été co-administré avec le vaccin grippal inactivé trivalent, la réponse immunitaire au Prevenar 13 était moindre comparée à celle obtenue lors de l’administration de Prevenar 13 seul, toutefois aucun impact à long terme sur les taux d’anticorps circulants n’a été observé. 

Au cours d’une troisième étude menée chez des adultes âgés de 50 à 93 ans, il a été démontré que Prevenar 13 peut être co-administré avec le vaccin inactivé quadrivalent contre la grippe saisonnière(QIV). La réponse immunitaire aux quatre souches du QIV était non inférieure quand Prevenar 13 a été co-administré avec le QIV par rapport au QIV administré seul.

La réponse immunitaire au Prevenar 13 a été non inférieure quand Prevenar 13 a été co-administré avec le QIV par rapport au Prevenar 13 administré seul. Comme en cas de co-administration de vaccins trivalents, la réponse immunitaire à certains sérotypes pneumococciques était inférieure lors de la co-administration des deux vaccins.

La co-administration avec d’autres vaccins n’a pas été étudiée.

Les différents vaccins injectables doivent toujours être administrés en différents points de vaccination. 

La co-administration de Prevenar 13 et du vaccin 23-valent pneumococcique polyosidique n’a pas été étudiée. Lors des études cliniques, les réponses immunitaires étaient inférieures pour tous les sérotypes lorsque Prevenar 13 a été administré 1 an après le vaccin 23-valent pneumococcique polyosidique, comparées à l’administration de Prevenar 13 à des sujets non immunisés préalablement par le vaccin 23-valent pneumococcique polyosidique. La signification clinique de cette observation n’est pas connue.

Grossesse

Il n’y a aucune donnée concernant l’utilisation du vaccin pneumococcique conjugué 13-valent chez la femme enceinte. De ce fait, l’utilisation de Prevenar 13 doit être évitée pendant la grossesse.

Fertilité 

Les études conduites chez l’animal n’ont pas mis en évidence d’effets délétères directs ou indirects sur la reproduction (voir les données de sécurité préclinique sur le RCP).

Allaitement

L’excrétion dans le lait humain du vaccin pneumococcique conjugué 13-valent n’est pas connue.

Effets indésirables

L'analyse des taux de déclaration depuis la commercialisation suggère un risque potentiel accru de convulsions, accompagnées ou non de fièvre et d'épisodes d'hypotonie-hyporéactivité (EHH) en cas d'administration concomittante de Prevenar 13 et d'Infanrix hexa par rapport à l'administration de Prevenar 13 seul.

Les effets indésirables rapportés lors des études cliniques ou depuis la commercialisation sont listés dans cette rubrique pour tous les groupes d’âge, par classe d’organe, en ordre décroissant de fréquence et de gravité. La fréquence est définie comme :

  • très fréquent (≥ 1/10) ;
  • fréquent (≥1/100, < 1/10) ;
  • peu fréquent (≥ 1/1 000, < 1/100) ;
  • rare (≥ 1/10 000, < 1/1 000) ;
  • très rare (< 1/10 000) ;
  • non déterminé (ne peut être estimé à partir des données disponibles).

1. Nourrissons et enfants âgés de 6 semaines à 5 ans

La sécurité du vaccin a été évaluée lors d’études cliniques contrôlées, au cours desquelles 14 267 doses ont été administrées à 4 429 nourrissons en bonne santé âgés d’au moins 6 semaines lors de la première vaccination et 11-16 mois lors de la dose de rappel. Dans toutes les études chez les nourrissons, Prevenar 13 a été co-administré avec les vaccins pédiatriques habituels (voir rubrique "Interactions").

La sécurité chez 354 enfants (âgés de 7 mois à 5 ans) non préalablement vaccinés a également été évaluée.

Les effets indésirables les plus fréquemment rapportés chez les enfants âgés de 6 semaines à 5 ans ont été des réactions au site de vaccination, de la fièvre, de l’irritabilité, une perte d’appétit et une hypersomnie et/ou un sommeil diminué.

Dans une étude clinique portant sur des nourrissons vaccinés à l’âge de 2, 3 et 4 mois, une augmentation des cas de fièvre ≥ 38 °C ont été signalés chez les nourrissons vaccinés avec Prevenar (7-valent) de manière concomitante avec Infanrix hexa (28,3 % à 42,3 %) par rapport à ceux vaccinés avec Infanrix hexa seul (15,6 % à 23,1 %). Après une dose de rappel administrée entre l’âge de 12 et 15 mois, le taux de fièvre ≥ 38 °C était de 50,0 % chez les nourrissons vaccinés simultanément avec Prevenar (7-valent) et Infanrix hexa, contre 33,6 % chez ceux vaccinés avec Infanrix hexa seul. Ces réactions étaient généralement modérées (température égale ou inférieure à 39 °C) et transitoires.

Une augmentation des réactions au site de vaccination a été rapportée chez les enfants âgés de plus de 12 mois par rapport aux taux observés chez les nourrissons au cours de la primovaccination par Prevenar 13.

1.1. Effets indésirables au cours des études cliniques

Au cours des études cliniques, le profil de sécurité de Prevenar 13 a été comparable à celui de Prevenar. Les fréquences suivantes sont basées sur les effets indésirables issus des études cliniques Prevenar 13 :

Affections du système immunitaire

  • Rare : réaction d’hypersensibilité dont oedème facial, dyspnée, bronchospasme.

Affections du système nerveux

  • Peu fréquent : convulsions (y compris convulsions fébriles).
  • Rare : épisode d'hypotonie-hyporéactivité.

Affections gastro-intestinales

  • Très fréquent : perte d’appétit.
  • Peu fréquent : vomissement ; diarrhée.

Affections de la peau et du tissu sous-cutané

  • Fréquent : éruption.
  • Peu fréquent : urticaire ou éruption de type urticarienne.

Troubles généraux et anomalies au site d’administration

  • Très fréquent : fièvre ; irritabilité ; érythème, induration/tuméfaction ou douleur/sensibilité au site de vaccination ; somnolence ; sommeil de mauvaise qualité ; érythème ou induration/tuméfaction au site d’injection de 2,5 cm–7,0 cm (après la dose de rappel et chez les enfants plus âgés [âgés de 2 à 5 ans]).
  • Fréquent : fièvre > 39 °C ; altération des mouvements au site de vaccination (due à la douleur) ; érythème ou induration/tuméfaction au site de vaccination de 2,5 cm-7,0 cm (après vaccination chez le nourrisson).
  • Peu fréquent : érythème, induration/tuméfaction > 7,0 cm au site de vaccination ; pleurs.

Information supplémentaire chez les populations particulières

Apnée chez les grands prématurés (nés à 28 semaines de grossesse ou moins) (voir rubrique "Mises en garde et précautions d'emploi").

2. Enfants et adolescents âgés de 6 à 17 ans

La sécurité du produit a été évaluée chez 592 enfants (294 enfants âgés de 5 à 10 ans préalablement immunisés avec au moins une dose de Prevenar et 298 enfants âgés de 10 à 17 ans, qui n'avaient pas reçu de vaccin pneumococcique).

Chez les enfants et adolescents âgés de 6 à 17 ans, les effets indésirables les plus fréquents étaient :

Affections du système nerveux

  • Fréquent : céphalées.

Affections gastro-intestinales

  • Très fréquent : diminution de l’appétit.
  • Fréquent : vomissement ; diarrhée.

Affections de la peau et du tissu sous-cutané

  • Fréquent : éruption cutanée ; urticaire ou éruption à type d’urticaire.

Troubles généraux et anomalies au site d’administration

  • Très fréquent : Irritabilité ; érythème au site de vaccination ; induration/gonflement ou douleur/sensibilité au site de vaccination ; somnolence ; sommeil de mauvaise qualité ; sensibilité au site de vaccination (dont limitation des mouvements).
  • Fréquent : fièvre.

Il est possible que d’autres effets indésirables, préalablement observés chez des nourrissons et des enfants âgés de 6 semaines à 5 ans, soient applicables à cette classe d’âge. Cependant, ils n’ont pas été observés dans cette étude, peut-être en raison de la petite taille de l’échantillon.

Informations supplémentaires dans les populations particulières

Les enfants et les adolescents ayant une drépanocytose, une infection à VIH ou ayant bénéficié d'une greffe de cellules souches hématopoïétiques présentent des fréquences similaires d'effets indésirables, à l'exception des céphalées, vomissements, diarrhée, fièvre, fatigue, arthralgies et myalgies qui étaient très fréquents.

3. Adultes âgés de 18 ans et plus et personnes âgées

La sécurité du produit a été évaluée dans 7 études cliniques incluant 91 593 adultes âgés de 18 à 101 ans. Prevenar 13 a été administré à 48 806 adultes; 2616 (5,4 %) âgés de 50 à 64 ans, et 45 291 (92,8 %) âgés de 65 ans et plus. L’une des 7 études incluait un groupe d’adultes (n=899) âgés de 18 à 49 ans ayant reçu Prevenar 13 et n’ayant pas été vaccinés précédemment par le vaccin 23-valent pneumococcique polyosidique. Parmi les adultes vaccinés par Prevenar 13, 1916 avaient déjà été vaccinés par le vaccin 23-valent pneumococcique polyosidique au moins 3 ans avant l’étude de vaccination, et 46 890 n’avaient pas été vaccinés par le vaccin 23-valent pneumococcique polyosidique. 

Une tendance à une fréquence plus faible des effets indésirables a été associée à un âge plus élevé ; les adultes âgés de plus de 65 ans (quel que soit leur statut de vaccination pneumococcique antérieur) ont présenté moins d’effets indésirables que les adultes plus jeunes, avec des effets indésirables plus courants chez les adultes les plus jeunes, âgés de 18 à 29 ans. 

Globalement, les catégories de fréquence étaient similaires dans tous les groupes d’âges, à l’exception des vomissements, très fréquents (≥1/10) chez les adultes âgés de 18 à 49 ans et fréquents (entre 1/100 et 1/10) dans les autres groupes d’âges, et de la fièvre, très fréquente chez les adultes âgés de 18 à 29 ans et fréquente dans les autres groupes d’âges. Une douleur/sensibilité importante au site de vaccination ainsi qu’une limitation importante des mouvements du bras ont été rapportées très fréquemment chez les adultes de 18 à 39 ans, et fréquemment dans tous les autres groupes d’âges.

Effets indésirables au cours des études cliniques 

Des réactions locales et des effets systémiques ont été recherchés quotidiennement après chaque vaccination pendant 14 jours dans 6 études et pendant 7 jours dans l’étude restante.

Les fréquences suivantes sont basées sur les effets indésirables considérés comme liés à la vaccination avec Prevenar 13 chez l’adulte. 

Troubles du métabolisme et de la nutrition 

  • Très fréquent : diminution de l’appétit.

Affections du système nerveux

  • Très fréquent : céphalées.

Affections gastro-intestinales 

  • Très fréquent : diarrhée, vomissement( chez les adultes âgés de 18 à 49 mois).
  • Fréquent : vomissement (chez les adultes âgés de 50 ans et plus).
  • Peu fréquent : nausée.

Affections du système immunitaire

  • Peu fréquent : réaction d’hypersensibilité incluant œdème de la face, dyspnée, bronchospasme.

Affections de la peau et du tissu sous-cutané

  • Très fréquent : éruption.

Troubles généraux et anomalies au site d’administration 

  • Très fréquent : frissons, fatigue, érythème au site d’injection ; induration/gonflement au site d’injection; douleur/sensibilité importante au site d’injection très fréquente chez les adultes âgés de 18 à 39 ans); limitation des mouvements du bras (limitation importante des mouvements du bras très fréquente chez les adultes âgés de 18 à 39 ans).
  • Fréquent : fièvre (très fréquente chez les adultes âgés de 18 à 29 ans).
  • Peu fréquent : lymphadénopathie localisée à la région du site d’injection.

Troubles musculo-squelettiques et systémiques 

  • Très fréquent : arthralgies, myalgies.

Globalement, aucune différence significative n’a été observée dans les fréquences des effets indésirables quand Prevenar 13 a été administré à des adultes déjà vaccinés avec le vaccin pneumococcique polyosidique. 

Informations supplémentaires dans les populations particulières

Des adultes ayant une infection à VIH présentent des fréquences similaires d'effets indésirables, à l'exception des vomissements qui étaient très fréquents et des nausées qui étaient fréquentes.

Des adultes ayant bénéficié d'une greffe de cellules souches hématopoïétiques présentent des fréquences similaires d'effets indésirables, à l'exception de la fièvre et des vomissements qui étaient très fréquents. 

Des fréquences plus élevées de certaines réactions systémiques ont été observées lorsque Prevenar 13 a été co-administré avec le vaccin grippal inactivé trivalent comparées au vaccin grippal inactivé trivalent administré seul (céphalées, frissons, éruption, diminution de l’appétit, arthralgies, et myalgies) ou lorsque Prevenar 13 a été administré seul (céphalées, fatigue, frissons, diminution de l’appétit et arthralgies). 

4. Effets indésirables de Prevenar 13 depuis la commercialisation 

Les effets suivants sont considérés comme des effets indésirables de Prevenar 13 ; ces effets provenant de la notification spontanée, les fréquences ne peuvent être déterminées et sont donc considérées comme indéterminées.

Affections hématologiques et du système lymphatique

  • Lymphadénopathie (localisée à la région du site de vaccination).

Affections du système immunitaire

  • Réaction anaphylactique/anaphylactoïde comprenant le choc ; angioedème.

Affections de la peau et du tissu sous-cutané

  • Erythème polymorphe.

Troubles généraux et anomalies au site d’administration

  • Urticaire au site de vaccination ; dermite au site d’injection ; prurit au site d’injection ; bouffée vasomotrice.

5. Effets sur l’aptitude à conduire des véhicules et à utiliser des machines

Prevenar 13 n’a aucun effet ou un effet négligeable sur l’aptitude à conduire des véhicules et à utiliser des machines. Cependant, certains effets, mentionnés à la rubrique 4.8 « Effets indésirables », peuvent nuire temporairement à l’aptitude à conduire et à utiliser des machines.

6. Surdosage

Un surdosage avec Prevenar 13 est peu probable compte tenu de sa présentation en seringue préremplie. Des cas de surdosage avec Prevenar 13 chez le nourrisson et l’enfant ont toutefois été rapportés, définis comme des situations où l’intervalle entre l’administration de doses consécutives était inférieur au délai minimal recommandé. En général, les événements indésirables rapportés suite à un surdosage étaient cohérents avec ceux rapportés avec les doses administrées conformément aux schémas pédiatriques vaccinaux recommandés de Prevenar 13.

7. Déclaration des effets indésirables suspectés

La déclaration des effets indésirables suspectés après autorisation du médicament est importante. Elle permet une surveillance continue du rapport bénéfice/risque du médicament. Les professionnels de santé déclarent tout effet indésirable suspecté via le système national de déclaration : Agence nationale de sécurité du médicament et des produits de santé (ANSM) et réseau des Centres Régionaux de Pharmacovigilance - Site internet : www.signalement-sante.gouv.fr.

Pharmacodynamie

Classe pharmacothérapeutique : vaccins, vaccins pneumococciques. 

Code ATC : J07AL02

Prevenar 13 contient les 7 polyosides capsulaires pneumococciques contenus dans Prevenar (4, 6B, 9V, 14, 18C, 19F, 23F) plus 6 polyosides supplémentaires (1, 3, 5, 6A, 7F, 19A), tous conjugués à la protéine vectrice CRM197

1. Fardeau de la maladie 

1.1. Nourrissons et les enfants âgés de 6 semaines à 5 ans

Sur la base de la surveillance des sérotypes effectuée en Europe avant la commercialisation de Prevenar, il est estimé que Prevenar 13 devrait couvrir entre 73 % et 100 % (selon le pays) des sérotypes à l’origine desinfections invasives à pneumocoques (IIP) chez les enfants âgés de moins de 5 ans. Dans cette classe d’âge, les sérotypes 1, 3, 5, 6A, 7F et 19A sont à l’origine de 15,6 % à 59,7 % des maladies invasives, selon le pays, la période étudiée et l’utilisation de Prevenar. 

L’otite moyenne aiguë (OMA) est une maladie infantile fréquente d’étiologies variées. Les bactéries peuvent être responsables de 60-70 % des épisodes cliniques d’OMA. S. pneumoniae est l’une des causes les plus fréquentes d’OMA bactérienne dans le monde. 

Il est estimé que Prevenar 13 devrait couvrir plus de 90 % des sérotypes à l’origine des IIP résistantes aux antimicrobiens.

1.2. Enfants et adolescents âgés de 6 à 17 ans

Chez les enfants et adolescents âgés de 6 à 17 ans, l'incidence des maladies pneumococciques est basse, mais il existe cependant un risque plus élevé de morbidité et de mortalité chez les personnes présentant des co-morbidités sous-jacentes.

1.3. Adultes âgés de 18 ans et plus et les personnes âgées

La pneumonie représente le tableau clinique le plus fréquent de l’infection pneumococcique chez l’adulte.

L’incidence rapportée de la pneumonie communautaire (PC) et des IIP en Europe varie selon le pays, augmente à partir de 50 ans et est la plus élevée chez les personnes de 65 ans et plus. S. pneumoniae représente la cause la plus fréquente des PC et on l’estime responsable d’environ 30 % de l’ensemble des cas de PC qui nécessitent une hospitalisation chez l’adulte dans les pays développés. 

La pneumonie bactériémique (environ 80 % des IIP chez l’adulte), la bactériémie sans foyer et la méningite sont les manifestations les plus communes d’IIP chez l’adulte. D’après des données de surveillance après l’introduction de Prevenar et avant l’introduction de Prevenar 13 dans le calendrier vaccinal de l’enfant, les sérotypes pneumococciques de Prevenar 13 peuvent être responsables d’au moins 50 à 76 % (selon le pays) des IIP chez l’adulte. 

Le risque de PC et d’IIP chez l’adulte augmente également avec les maladies chroniques sousjacentes, surtout en cas d’asplénie anatomique ou fonctionnelle, de diabète, d’asthme, de maladie chronique cardiovasculaire, pulmonaire, rénale ou hépatique, et il est le plus élevé chez les personnes immunodéprimées, comme celles qui ont une maladie hématologique maligne ou une infection à VIH.

2. Immunogénicité de Prevenar 13 au cours des études cliniques chez le nourrisson, l’enfant et l'adolescent

L’efficacité protectrice de Prevenar 13 contre les IIP n’a pas été étudiée. Comme recommandé par l’Organisation mondiale de la Santé (OMS), l’évaluation de l’efficacité potentielle contre les IIP du nourrisson et du jeune enfant est basée sur une comparaison des réponses immunitaires aux 7 sérotypes communs à Prevenar 13 et à Prevenar (7-valent), contre lesquels l’efficacité protectrice a été prouvée (voir ci-dessous pour l’efficacité de Prevenar 7-valent chez les nourrissons et les enfants. Les réponses immunitaires aux 6 sérotypes supplémentaires ont également été mesurées.

3. Réponses immunitaires après une primovaccination en trois doses chez le nourrisson 

Des études cliniques ont été conduites dans un certain nombre de pays européens et aux Etats-Unis avec différents schémas vaccinaux, dont deux études randomisées de non-infériorité (Allemagne utilisant un schéma de primovaccination à 2, 3, 4 mois [006] et Etats-Unis utilisant un schéma de primovaccination à 2, 4, 6 mois [004]). Dans ces deux études, les réponses immunitaires pneumococciques ont été comparées en utilisant un ensemble de critères de non-infériorité, dont le pourcentage de sujets avec un taux sérique d’IgG spécifiques du sérotype anti-pneumococcique ≥ 0,35 μg/mL un mois après la primovaccination et la comparaison des moyennes géométriques des concentrations d’IgG (MGCs mesurées par ELISA) ; en outre, les titres d’anticorps fonctionnels (OPA) entre les sujets recevant Prevenar 13 et ceux recevant Prevenar étaient comparés. Pour les 6 sérotypes supplémentaires, ces valeurs ont été comparées à la réponse la plus faible observée parmi l’ensemble des 7 sérotypes communs chez les sujets recevant Prevenar.

Pour l’étude 006, les comparaisons des réponses immunitaires de non-infériorité, basées sur la proportion de nourrissons atteignant des concentrations d’IgG anti-polyosidiques ≥ 0,35 μg/mL, sont présentées dans le tableau 1. Les résultats pour l’étude 004 étaient similaires. La non-infériorité de Prevenar 13 (la borne inférieure de l’IC 95% pour la différence de pourcentage de répondeurs à 0,35 μg/mL entre les groupes était >-10%) a été démontrée pour l’ensemble des 7 sérotypes communs, à l’exception du sérotype 6B dans l’étude 006, et des sérotypes 6B et 9V dans l’étude 004, pour lesquels le critère de non-infériorité n’était pas tout à fait atteint. L’ensemble des sept sérotypes communs a satisfait au critère de non-infériorité prédéfini pour les MGCs en IgG mesurés par ELISA. Prevenar 13 a induit des taux d'anticorps comparables à ceux de Prevenar pour les 7 sérotypes communs, bien que légèrement plus faibles. La pertinence clinique de ces différences n’est pas connue.

Les résultats étaient compatibles avec l’hypothèse prédéfinie de non-infériorité, basée sur la proportion de nourrissons atteignant des concentrations d’anticorps ≥ 0,35 μg/mL et la comparaison des MGCs en IgG mesurés par ELISA, pour les 6 sérotypes additionnels dans l’étude 006 et pour 5 des 6 sérotypes, à l’exception du sérotype 3, dans l’étude 004. Pour le sérotype 3, le pourcentage de sujets ayant reçu Prevenar 13 présentant des IgG sériques ≥ 0,35 μg/ml était de 98,2% (étude 006) et 63,5% (étude 004).

Tableau 1 : comparaison des proportions de sujets atteignant une concentration en anticorps IgG anti-polyosidiques pneumococciques ≥ 0,35 μg/mL  après la dose 3 de la primovaccination chez le nourisson - étude 006.   

* : le sérotype de Prevenar présentant le taux de réponse en pourcentage le plus faible était le 6B dans l’étude 006 (87,1%).

Prevenar 13 a induit des anticorps fonctionnels pour chacun des 13 sérotypes vaccinaux dans les études 004 et 006. Pour les 7 sérotypes communs, il n’y avait pas de différence entre les groupes quant à la proportion de sujets présentant des titres OPA ≥ 1:8. Pour chacun des 7 sérotypes communs, plus de 96 % et plus de 90 % des sujets ayant reçu Prevenar 13 ont atteint un titre OPA ≥ 1:8 un mois après la primovaccination dans les études 006 et 004, respectivement. 

Pour chacun des 6 sérotypes additionnels, Prevenar 13 a induit des titres OPA ≥ 1:8 un mois après la primovaccination dans les études 004 et 006 chez 91,4 % à 100 % des enfants vaccinés. Les moyennes géométriques des titres en anticorps fonctionnels (OPA) pour les sérotypes 1, 3 et 5 étaient plus faibles que les moyennes géométriques des titres pour chacun des autres sérotypes additionnels ; la pertinence clinique de cette observation concernant l’efficacité protectrice n’est pas connue. 

4. Réponses immunitaires après une primovaccination en deux doses chez le nourrisson 

L’immunogénicité après l’administration de deux doses chez le nourrisson a été documentée dans quatre études. La proportion de nourrissons atteignant une concentration d’IgG polyosidiques anti- capsulaires pneumococciques ≥ 0,35 µg/mL un mois après la seconde dose a été comprise entre 79,6 % et 98,5 % pour 11 des 13 sérotypes vaccinaux. Des proportions plus faibles de nourrissons ont atteint ce seuil de concentration en anticorps pour le sérotype 6B (27,9 % à 57,3 %) et le sérotype 23F (55,8 % à 68,1 %) pour toutes les études utilisant un schéma à 2, 4 mois contre 58,4 % pour le sérotype 6B et 68,6 % pour le sérotype 23F dans une étude utilisant un schéma à 3, 5 mois. Après la dose de rappel, tous les sérotypes vaccinaux, y compris le 6B et le 23F, ont présenté des réponses immunitaires témoignant de l’induction d’une mémoire immunitaire (« priming ») satisfaisante avec la primovaccination en deux doses. Dans une étude conduite au Royaume-Uni, les réponses en anticorps fonctionnels (OPA) ont été comparables dans les bras Prevenar et Prevenar 13 pour tous les sérotypes, y compris le 6B et le 23F, après la primovaccination à l’âge de deux mois et de quatre mois et après la dose de rappel à l’âge de 12 mois. Chez les enfants recevant Prevenar 13, la proportion de répondeurs avec des titres OPA ≥ 1:8 était d’au moins 87 % après la primovaccination du nourrisson, et d’au moins 93 % après la dose de rappel. Les moyennes géométriques des titres en OPA pour les sérotypes 1, 3 et 5 étaient plus faibles que les moyennes géométriques des titres pour chacun des autres sérotypes additionnels ; la pertinence clinique de cette observation n’est pas connue.

5. Réponses à la dose de rappel suite à une primovaccination en deux ou trois doses chez le nourrisson

Suite à la dose de rappel, les concentrations en anticorps ont augmenté par rapport aux taux observés avant le rappel, pour chacun des 13 sérotypes. Les concentrations en anticorps après la dose de rappel ont été plus élevées pour 12 sérotypes que celles atteintes après la primovaccination chez le nourrisson. Ces observations sont cohérentes avec une primovaccination adéquate (induction de la mémoire immunitaire). La réponse immune pour le sérotype 3, suivant la dose de rappel, n’était pas augmentée au-delà des niveaux observés après la primovaccination chez le nourrisson ; la pertinence clinique de cette observation concernant l’induction de la mémoire immunitaire pour le sérotype 3 n’est pas connue. 

Les réponses en anticorps après des doses de rappel suivant une primovaccination en deux ou trois doses chez le nourrisson ont été comparables pour les 13 sérotypes vaccinaux. 

Pour les enfants âgés de 7 mois à 5 ans, des schémas vaccinaux de rattrapage appropriés à l’âge (tels que décrits à la rubrique "Posologie") se traduisent par des taux d’anticorps IgG polyosidiques anti-capsulaires pour chacun des 13 sérotypes qui sont au moins comparables à ceux atteints après une primovaccination en trois doses chez le nourrisson. 

La persistance d’anticorps et la mémoire immunitaire ont été évaluées dans une étude chez des enfants en bonne santé qui ont reçu une dose unique de Prevenar 13 au moins 2 ans après avoir été immunisés avec soit 4 doses de Prevenar, c'est-à-dire un schéma avec 3 doses de Prevenar chez le nourrisson suivi d’une dose de Prevenar 13 à l’âge de 12 mois, soit 4 doses de Prevenar 13.

Indépendamment du statut de vaccination avec Prevenar ou Prevenar 13, une dose unique de Prevenar 13 chez les enfants âgés d’environ 3,4 ans a induit une réponse anticorps forte pour les 7 sérotypes communs et les 6 sérotypes additionnels de Prevenar 13. 

Depuis la commercialisation de Prevenar 7-valent en 2000, les données de surveillance des infections pneumococciques n’ont pas montré que l’immunité induite par Prevenar chez le nourrisson diminuait avec le temps.

6. Prématurés

La sécurité et l'immunogéncicité de Prevenar 13 administré à 2,3,4 et 12 mois ont été évaluées chez environ 100 enfants nés prématurément (âge gestationnel moyen estimé à 31 semaines; intervalle: 26-36 semaines) et ont été comparées avec environ 100 enfants nés à terme âge gestationnel moyen estimé à 39 semaines ; intervalle : 37 à 42 semaines.

Les réponses immunitaires chez les enfants prématurés et les enfants nés à terme ont été comparées en calculant la proportion de patients atteignant un mois après la primovaccination des nourrissons, des concentrations en anticorps IgG dirigés contre les polyosides pneumococciques ≥ 0,35 µg/mL, qui était la démarche utilisée pour comparer l'immunogénicité entre Prevenar 13 et Prevenar, sur la base des recommandations de l'OMS.

Un mois après la primovaccination chez le nourrisson, la concentration en anticorps IgG dirigés contre les polyosides pneumococciques était = et > 0,35 µg/mL chez plus de 85%, excepté pour les sérotypes 5 (71,7 %), 6A (82,7 %) et 6 B (72,7 %) dans le groupe des prématurés. Pour les 3 sérotypes, la proportion de répondeurs parmi les prématurés était significativement plus faible comparé aux enfants nés à terme.

Environ, un mois après l'administration de la dose de rappel, la proportion de sujets atteignant ce seuil de concentration en anticorps était > 97 % dans chaque groupe, excepté pour le sérotype 3 (71 % chez les prématurés et 79 % chez les enfants nés à terme). L'induction d'une mémoire immunologique pour tous les sérotypes chez les nourrissons prématurés n'est pas connue. En général, les MGC des IgG spécifiques des sérotypes étaient plus faibles chez les prématurés que chez les nourrissons nés à terme.

Après la primovaccination chez le nourrisson, les titres OPA MGT étaient similaires chez les prématurés comparés aux enfants nés à terme excepté pour le sérotype 5 qui était inférieur chez les prématurés. Après administration de la dose de rappel, les titres OPA MGT étaient similaires ou inférieurs pour 4 sérotypes (4,14,18C, 19F) et étaient significativement statistiquement supérieurs pour 6 des 13 sérotypes (1, 3, 5, 7F, 9V et 19A) chez les prématurés comparés aux 10 des 13 sérotypes (1, 3, 4, 5, 6A, 7F, 9V, 18C, 19A et 23F) des enfants nés à terme.

7. Enfants (12-59 mois) complètement immunisés avec Prevenar (7-valent)

Après administration d’une dose unique de Prevenar 13 à des enfants (12-59 mois) considérés comme complètement immunisés avec Prevenar (7-valent) (soit 2 ou 3 doses de primo vaccination et rappel), la proportion atteignant des taux d’IgG sériques ≥ 0.35μg/mL et des titres OPA ≥ 1:8 était au moins de 90 %.

Toutefois, 3 (sérotypes 1, 5 et 6A) des 6 sérotypes additionnels ont montré de plus faibles taux d’IgG MGC et d’OPA MGT lorsqu’ils sont comparés à des enfants qui ont reçu au moins une vaccination préalable par Prevenar 13. La signification clinique de ces taux MGC et MGT plus faibles est actuellement non connue.

8. Enfants non vaccinés (12-23 mois) 

Des études chez des enfants non vaccinés (12-23 mois) avec Prevenar (7 valent) ont montré que pour 6B et 23F , 2 doses étaient nécessaires pour atteindre des concentrations sériques d’IgG similaires à celles induites par un schéma avec 3 doses chez le nourrisson.

9. Enfants et adolescents âgés de 5 à 17 ans

Dans une étude en ouvert portant sur 592 enfants et adolescents sains, dont certains souffraient d’asthme (17,4 %) et pouvaient donc présenter une prédisposition aux infections pneumococciques, Prevenar 13 a induit des réponses immunitaires pour l’ensemble des 13 sérotypes. Une seule dose de Prevenar 13 a été administrée aux enfants âgés de 5 à 10 ans préalablement vaccinés avec au moins 1 dose de Prevenar et aux enfants et adolescents âgés de 10 à 17 ans, qui n’avaient jamais reçu de vaccin pneumococcique. 

Chez les enfants de 5 à 10 ans, ainsi que chez les enfants et adolescents âgés de 10 à 17 ans, la réponse immunitaire au Prevenar 13, par dosage des IgG sériques, était non inférieure à la réponse immunitaire au Prevenar pour les 7 sérotypes communs et à la réponse immunitaire au Prevenar 13 pour les 6 sérotypes additionnels, comparée à la réponse immunitaire obtenue suite à l’administration de la quatrième dose chez les nourrissons vaccinés à l’âge de 2, 4, 6 et 12-15 mois. 

Chez les enfants et adolescents âgés de 10 à 17 ans, 1 mois après la vaccination, les titres OPA MGT étaient non inférieurs aux titres OPA MGT des enfants âgés de 5 à 10 ans pour 12 des 13 sérotypes (sérotype 3 excepté).

10. Réponses immunitaires après administration sous-cutanée 

L’administration sous-cutanée de Prevenar 13 a été évaluée dans une étude non comparative chez 185 nourrissons et enfants japonais en bonne santé qui ont reçu 4 doses à 2, 4, 6 et 12-15 mois. L’étude a démontré que la sécurité et l’immunogénicité étaient généralement comparables à celles observées dans les études où l’administration était intramusculaire. 

11. Efficacité de Prevenar 13

11.1. Infections invasives à pneumocoques

Les données publiées par le « Public Health England » montrent que quatre ans après l’introduction de Prevenar en deux doses de primovaccination chez le nourrisson suivie d’une dose de rappel au cours de la deuxième année de vie, et avec un taux de couverture vaccinale de 94 %, il y a eu une diminution de 98 % (IC 95 % 95 ; 99) de la maladie causée par les 7 sérotypes vaccinaux en Angleterre et au Pays de Galles. Par la suite, quatre ans après le passage à Prevenar 13, la diminution supplémentaire de l’incidence des IIP dues aux 7 sérotypes contenus dans Prevenar allait de 76 % chez les enfants de moins de 2 ans à 91 % chez les enfants de 5 à 14 ans. Les diminutions spécifiques de chacun des 5 sérotypes additionnels contenus dans Prevenar 13 (aucun cas d’IIP n’a été observé pour le sérotype 5) figurent dans le tableau 2 par groupe d’âge et vont de 68 % (sérotype 3) à 100 % (sérotype 6A) pour les enfants de moins de 5 ans. Des diminutions significatives de l’incidence ont également été observées dans les groupes d’âge supérieur, qui n’avaient pas été vaccinés par Prevenar 13 (effet indirect).

Tableau 2 : nombre de cas par sérotype et diminutions de l’incidence des IIP en 2013/14 par rapport à 2008/09-2009/10 (2008/10) par âge en Angleterre et au Pays de Galles.

§ : ajusté selon le pourcentage d’échantillons sérotypés, les données manquantes pour l’âge, le dénominateur comparé avec 2009/10 et pour la tendance du total des infections invasives à pneumocoques jusqu’à 2009/10 (après quoi aucun ajustement de la tendance n’a été appliqué) ;
* : IC 95 % élargi à partir d’un intervalle de confiance de Poisson, basé sur une sur-dispersion de 2,1 observée dans la modélisation de toutes les données IIP de 2000-06 pré-Prevenar ;
** : p < 0,005 pour couvrir 6a quand p =" 0,002.

11.2. Otite moyenne (OM)

Dans une étude publiée, réalisée en Israël, avec une primovaccination en deux doses plus une dose de rappel au cours de la deuxième année de vie, les effets de Prevenar 13 sur l’OM ont été documentés dans un système de surveillance active de la population, avec paracentèse et mise en culture du liquide de l’oreille moyenne chez des enfants Israéliens âgés de moins de 2 ans présentant une OM.

Après l’introduction de Prevenar, puis de Prevenar 13, l’incidence a baissé de 2,1 à 0,1 cas pour 1000 enfants (95%) pour les sérotypes compris dans Prevenar et le sérotype 6A et de de 0,9 à 0,1 cas pour 1000 enfants (89%) pour les sérotypes additionnels 1, 3, 5, 7F et 19A, contenus dans Prevenar 13. L’incidence annuelle d’OM à pneumocoques a diminué de 9, 6 à 2,1 cas pour 1000 enfants (78%) entre Juillet 2004 (avant l’introduction de Prevenar) et Juin 2013 (après l’introduction de Prevenar 13).

11.3. Pneumonie

Dans une étude observationnelle multicentrique menée en France dont le but était de faire une comparaison de la situation avant et après le passage de Prevenar à Prevenar 13, une diminution de 16 % (2060 à 1725 cas) de l’ensemble des cas de pneumonie communautaire (PC) a été observée dans les services d’urgence, chez les enfants âgés d’1 mois à 15 ans. Ces diminutions étaient de 53 % (167 à 79 cas) (p <0,001) pour les cas de PC avec épanchement pleural et de 63 % (64 à 24 cas) (p < 0,001) pour les cas de PC à pneumocoques confirmés par l'examen microbiologique. Lors de la deuxième année suivant l’introduction de Prevenar 13, le nombre total de cas de PC dus aux 6 sérotypes vaccinaux additionnels contenus dans Prevenar 13 a diminué de 27 à 7 isolats (74 %).

La diminution des cas de pneumonie toutes causes confondues était plus prononcée dans le groupe d’âges des sujets plus jeunes vaccinés avec respectivement une diminution de 31,8% (757 à 516 cas) et de 16,6% (833 à 695 cas), dans les groupes d’âge <2 ans et de 2 à 5 ans. L’incidence chez les enfants plus âgés non vaccinés (> 5 ans) n’a pas changé pendant la durée de l’étude.

Dans le cadre d’un système de surveillance continue (2004 à 2013), visant à documenter l’effet de Prevenar, puis de Prevenar 13, sur la PC chez des enfants de moins de 5 ans dans le sud d’Israël, où on a administré une primovaccination en deux doses et une dose de rappel au cours de la deuxième année de vie, par rapport à la période précédant l’introduction de Prevenar, on a observé une diminution de 68 % (IC 95 % 73 ; 61) des visites ambulatoires et de 32 % (IC 95 % 39 ; 22) des hospitalisations pour PC alvéolaire après l’introduction de Prevenar 13.

12. Effet sur le portage nasopharyngé 

En France, dans une étude de surveillance menée chez les enfants présentant une otite moyenne aiguë, les modifications du portage nasopharyngé (PN) des sérotypes du pneumocoque ont été évaluées suite à l’introduction de Prevenar (7-valent) et par la suite de Prevenar 13. Prevenar 13, comparativement à Prevenar, a réduit significativement le PN des 6 sérotypes additionnels (et du sérotype 6C) combinés et des sérotypes 6C, 7F, 19A pris individuellement. Une diminution du portage a également été remarquée pour le sérotype 3 (2,5 % contre 1,1 % ; p=0,1). Le portage des sérotypes 1 et 5 n’a pas été observé.

L’effet de la vaccination pneumococcique conjuguée sur le portage nasopharyngé (PN) a été étudié dans une étude randomisée en double aveugle en Israël chez des nourrissons recevant soit Prevenar 13 soit Prevenar (7-valent) à 2, 4 ,6 et 12 mois. Prevenar 13, comparativement à Prevenar, a réduit significativement l’acquisition récemment identifiée du PN des 6 sérotypes additionnels (et du serotype 6C) combinés et des sérotypes 1, 6A, 6C, 7F, 19A pris individuellement. La réduction du sérotype 3 n’a pas été observée et, pour le sérotype 5, la colonisation était trop peu fréquente pour en évaluer l’impact. Pour 6 des 7 sérotypes communs restants, des taux similaires d’acquisition du PN ont été observés dans les deux groupes de vaccination ; pour le sérotype 19F une réduction significative a été observée.

Dans cette étude, des diminutions des sérotypes 19A, 19F et 6A de S. pneumoniae non sensibles à un certain nombre d'antibiotiques ont été documentées. Ces diminutions variaient entre 34 % et 62 % selon le sérotype et l'antibiotique.

13. Efficacité protectrice de Prevenar (vaccin 7-valent) chez le nourrisson et l’enfant 

L’efficacité de Prevenar 7-valent a été évaluée au cours de deux grandes études – l’étude Kaiser Permanente en Californie du Nord (NCKP) et l’étude finlandaise dans l’otite moyenne (FinOM). Les deux études étaient des études randomisées, en double aveugle, contrôlées, dans lesquelles les nourrissons étaient randomisés pour recevoir soit Prevenar soit un vaccin témoin (NCKP : vaccin méningococcique du sérogroupe C conjugué à la protéine CRM [MnCC] ; FinOM : vaccin contre l’hépatite B) selon un schéma en quatre doses à l’âge de 2, 4, 6 et 12-15 mois. Les résultats d’efficacité de ces études (pour les maladies pneumococciques invasives, la pneumonie et l’otite moyenne aiguë) sont présentés ci-dessous (tableau 3).

 Tableau 3 : résumé de l'efficacité de Prevenar 7-valent 1.

1 : per protocole ;
2 : efficacité du vaccin ;
3 : octobre 1995 au 20 avril 1999 ;
4 : octobre 1995 au 30 avril 1998.

14. Efficacité sur le terrain de Prevenar (7-valent) 

L’efficacité sur le terrain (effet aussi bien direct qu’indirect) de Prevenar 7-valent contre les infections pneumococciques a été évaluée dans deux programmes de vaccination utilisant une primovaccination chez le nourrisson en trois doses ou deux doses, chacune suivie d’une dose de rappel (tableau 4). Suite à l’utilisation large de Prevenar, l’incidence des IIP a été réduite de façon régulière et substantielle.

En utilisant la méthode de criblage, les estimations de l’efficacité sur le terrain spécifique d’un sérotype pour 2 doses administrées avant l’âge de 1 an au Royaume-Uni ont été de 66 % (-29 ; 91 %) et 100 % (25 ; 100 %) pour respectivement le sérotype 6B et le sérotype 23F.

Tableau 4 : résumé de l’efficacité sur le terrain de Prevenar 7-valent dans les maladies pneumococciques invasives.

1 : enfants âgés < 2 ans. Efficacité sur le terrain du vaccin calculée en juin 2008 (méthode de Broome) ;
2 : données 2005 ;
3 : données 2004 ;
4 : enfants âgés < 5 ans. Janvier 2005 à décembre 2007. Données finalisées sur l’efficacité sur le terrain du schéma de routine 2+1 non encore disponibles.

Otite Moyenne Aiguë

L’efficacité de Prevenar sur le terrain dans le cadre d’un schéma 3 + 1 a également été observée vis-à- vis de l’otite moyenne aiguë et de la pneumonie depuis son introduction dans un programme national de vaccination. Dans une évaluation rétrospective d’une vaste base de données de compagnies d’assurances aux Etats-Unis, les visites pour OMA ont été réduites de 42,7 % (IC 95 %, 42,4 ; 43,1 %) et les prescriptions pour OMA de 41,9 % chez les enfants âgés de moins de 2 ans, par rapport aux valeurs avant l’introduction de Prevenar (2004 versus 1997-99). Dans une analyse similaire, les hospitalisations et les visites ambulatoires pour pneumonie, toutes causes confondues, ont été réduites respectivement de 52,4 % et 41,1 %. Pour ces pathologies spécifiquement identifiées comme étant des pneumonies pneumococciques, les réductions observées des hospitalisations et des visites ambulatoires ont été respectivement de 57,6 % et 46,9 % chez les enfants âgés de moins de 2 ans, par rapport aux valeurs avant l’introduction de Prevenar (2004 versus 1997-99). S’il n’est pas possible de déduire une relation directe de cause à effet à partir d’analyses observationnelles de ce type, ces observations suggèrent que Prevenar joue un rôle important dans la réduction du fardeau des maladies muqueuses (OMA et pneumonie) dans la population cible.

15. Etude d'efficacité chez des adultes de 65 ans et plus

L’efficacité contre la PC à pneumocoque et les IIP à sérotype vaccinal (SV) a été évaluée dans une vaste étude menée aux Pays-Bas, randomisée, en double aveugle et contrôlée versus placebo (Community-Acquired Pneumonia Immunization Trial in Adults–CAPiTA), 84 496 sujets de 65 ans et plus ont été vaccinés une seule fois, soit par Prevenar 13, soit par le placebo selon un rapport de randomisation de 1/1.

Les caractéristiques démographiques et de santé des volontaires âgés de 65 ans et plus recrutés dans l’étude CAPiTA pouvaient être différentes de celles des patients souhaitant être vaccinés. 

Un premier épisode de pneumonie, confirmée par une radiographie pulmonaire et ayant nécessité une hospitalisation, a été diagnostiqué chez environ 2 % des patients de cette population (n=1 814 sujets) ; pour 329 d’entre eux il s’agissait d’une PC à pneumocoque confirmée et pour 182 cas il s’agissait d’une PC à pneumocoque à SV dans les populations per protocole et en intention de traiter modifiée (ITTm). 

L’efficacité a été démontrée pour les critères d’évaluation principal et secondaires dans la population per protocole (tableau 5).

Tableau 5 : efficacité du vaccin (EV) pour les critères d’évaluation principal et secondaires de l’étude CAPiTA (population per protocole).

1 : NB/NI – non bactériémique/non invasive ;
2 : IIP à SV – infection invasive à pneumocoque à sérotype vaccinal.

La durée de l’efficacité protectrice contre un premier épisode de PC à pneumocoque à SV, de PC à pneumocoque NB/NI à SV et d’IIP à SV s’est prolongée pendant les 4 années de l’étude.

L’étude n’était pas conçue pour démontrer l’efficacité dans des sous-groupes, notamment chez les sujets âgés de 85 ans et plus dont le nombre était insuffisant pour démontrer une efficacité dans cette classe d’âge.

Une analyse post-hoc a été utilisée pour estimer les résultats d’impact en santé publique suivants contre la PC cliniquement (tel que définie dans l’étude CAPiTA, et en fonction des critères cliniques indépendamment de l’infiltrat radiologique ou de la confirmation étiologique) : efficacité du vaccin (EV), réduction du taux d’incidence (RTI) et nombre nécessaire à vacciner (NNV) (tableau 6).

Le RTI, également appelé incidence des maladies évitables par la vaccination, constitue le nombre de cas de maladies évitables pour 100 000 personnes-années d’observation. 

Dans le tableau 6, le NNV constitue une mesure qui quantifie le nombre de personnes qui doivent être vaccinées afin de prévenir un cas clinique de PC.

Tableau 6 : efficacité du vaccin (EV) contre la PC définie cliniquement *.

* : patients présentant au moins 2 des caractéristiques suivantes : toux ; expectorations purulentes, température > 38 °C ou < 36,1 °C ; pneumonie (résultats auscultatoires) ; leucocytose ; valeur de protéine C réactive > 3 fois la limite supérieure de la normale ; hypoxémie avec pression partielle d’oxygène < 60 mm Hg lors de la respiration d’air ambiant ;
1 : un modèle de régression de Poisson à effets aléatoires a été utilisé pour calculer l’EV ;
2 : pour 100 000 personnes-années d’observation. La RTI est calculée comme l’incidence dans le groupe placebomoins l’incidence dans le groupe de vaccination et a été mathématiquement équivalente à EV × l’incidence dans le groupe placebo ;
3 : sur la base d’une durée de protection de 5 ans. Le NNV n’est pas un taux mais indique plutôt le nombre de casévités pour un nombre donné de personnes vaccinées. Le NNV comprend également la durée de l’essai ou ladurée de la protection et est calculé comme 1 divisé par le produit de la RTI et de la durée de la protection (ou durée de l’essai) (=1/(RTI × durée).

16. Immunogénicité au cours des études cliniques chez les adultes âgés de 18 ans et plus et les personnes âgées

Chez l’adulte, le seuil de concentration en anticorps de sérotype spécifique IgG anti polyosidique pneumococcique lié à la protection n’a pas été défini. Pour toutes les études cliniques pivots, un test d’opsonophagocytose (OPA) spécifique par sérotype a été utilisé pour évaluer l’efficacité potentielle contre la maladie invasive pneumococcique et la pneumonie. Les moyennes géométriques des titres OPA (GMT) mesurées un mois après chaque vaccination ont été calculées. Les titres OPA sont exprimés comme étant la plus forte séro dilution qui réduit d’au moins 50 % la survie des pneumocoques. 

Les études pivots de Prevenar 13 ont été conçues pour montrer qu’un mois après l’administration du vaccin, la réponse en anticorps fonctionnels (OPA) pour les 13 sérotypes était non inférieure, et pour certains sérotypes supérieure, aux 12 sérotypes communs avec le vaccin enregistré pneumococcique polyosidique 23 valent [1, 3, 4, 5, 6B, 7F, 9V, 14, 18C, 19A, 19F, 23F]. La réponse au sérotype 6A, qui n’est contenu que dans Prevenar 13, a été évaluée par démonstration d’une augmentation de 4 fois le titre spécifique OPA de pré-immunisation.

Cinq études cliniques ont été conduites en Europe et aux USA évaluant l’immunogénicité de Prevenar 13 dans différents groupes d’âges allant de 18 à 95 ans. Actuellement, les études cliniques fournissent des données d’immunogénicité avec Prevenar 13 chez les adultes âgés de 18 ans et plus, incluant les adultes âgés de 65 ans et plus, préalablement vaccinés avec une ou plusieurs doses de vaccin polyosidique 23 valent, 5 ans avant inclusion. Chaque étude incluait des adultes sains et des adultes immunocompétents ayant des pathologies stables sous-jacentes connues comme prédisposant les individus aux infections pneumococciques (maladie chronique cardiovasculaire, maladie chronique pulmonaire incluant asthme, atteintes rénales, diabète, et maladie chronique du foie incluant maladie du foie alcoolique), et des adultes avec des facteurs de risque tels que la consommation de tabac ou l’abus d’alcool. 

L’immunogénicité et la sécurité de Prevenar 13 ont été démontrées chez les adultes âgés de 18 ans et plus incluant ceux ayant déjà été vaccinés avec un vaccin pneumococcique polyosidique. 

16.1. Adultes n’ayant pas déjà été vaccinés avec un vaccin 23 valent pneumococcique polyosidique 

Dans une étude comparative conduite chez les adultes âgés de 60 à 64 ans, les sujets recevaient soit une dose unique de Prevenar 13, soit une dose unique de vaccin 23 valent pneumococcique polyosidique. Dans la même étude, un autre groupe d’adultes âgés de 50 à 59 ans recevait une dose unique de Prevenar 13. 

Le tableau 7 compare les titres OPA GMT, 1 mois après la dose, dans le groupe 60-64 ans recevant soit une dose unique de Prevenar 13, soit une dose unique de vaccin 23 valent pneumococcique polyosidique, et dans le groupe 50-59 ans recevant une dose unique de Prevenar 13. 

Tableau 7 : titre OPA GMT chez les adultes âgés de 60-64 ans recevant Prevenar 13 ou le vaccin 23-valent pneumococcique polyosidique (PPSV23) et chez les adultes âgés de 50-59 ans recevant Prevenar 13 (a, b, c).

a : la non-infériorité a été définie comme suit : limite inférieure de l’IC bilatéral à 95 % du ratio de Moyenne Géométrique (GMR) supérieure à 0.5 ;
b : une réponse supérieure statistiquement significative a été définie comme suit : limite inférieure de l’ IC bilatéral à 95 % du GMR supérieure à 1 ;
c : pour le serotype 6A†, qui n’est contenu que dans Prevenar 13, une réponse supérieure statistiquement significative a été définie comme suit : limite inférieure de l’IC bilatéral à 95 % du GMR supérieure à 2.

Chez les adultes âgés de 60 à 64 ans, le titre OPA MGT de Prevenar 13 était non inférieur au titre MGT induit par le vaccin 23-valent pneumococcique polyosidique concernant les 12 sérotypes communs aux 2 vaccins. Pour 9 sérotypes il a été montré que les titres OPA étaient plus élevés, de manière statistiquement significative, dans le groupe Prevenar 13.

Chez les adultes âgés de 50 à 59 ans, les titres OPA MGT pour les 13 sérotypes de Prevenar 13 étaient non inférieurs aux réponses avec Prevenar 13 chez les adultes âgés de 60 à 64 ans. Pour 9 sérotypes les réponses immunes étaient liées à l’âge, montrant une réponse supérieure, de manière statistiquement significative, chez les adultes âgés de 50 à 59 ans par rapport au groupe adulte âgé de 60 à 64 ans.

Chez tous les adultes âgés de 50 ans et plus et recevant une dose unique de Prevenar 13 les titres OPA du sérotype 6A étaient significativement plus élevés que chez les adultes âgés de 60 ans et plus et recevant une dose unique du vaccin 23-valent pneumococcique polyosidique.

Un an après la vaccination avec Prevenar 13 les titres OPA ont diminué comparativement à ceux un mois après vaccination, cependant, les titres OPA pour tous les sérotypes sont restés plus élevés que les taux à l’inclusion :

Le tableau 8 indique les titres OPA MGT 1 mois après une dose unique de Prevenar 13, dans le groupe 18-49 ans, comparé au groupe 60-64 ans.

Tableau 8 : titres OPA MGT chez les adultes âgés de 18 à 49 ans et de 60 à 64 ans recevant Prevenar 13 a, b.

a : la non-infériorité a été définie comme suit : limite inférieure de l’IC bilatéral à 95% du ratio de Moyenne Géométrique (GMR) supérieure à 0,5 ;
b : une réponse supérieure statistiquement significative a été définie comme suit: limite inférieure de l’IC bilatéral à 95% du GMR supérieure à 1 ;
c : les intervalles de confiance (IC) du ratio sont des transformations inverses d’un intervalle de confiance basée sur la distribution t de Student pour la différence moyenne des logarithmes des mesures.

Chez les adultes âgés de 18 à 49 ans, les titres OPA MGT pour les 13 sérotypes de Prevenar 13 étaient non-inférieurs aux réponses avec Prevenar 13 chez les adultes âgés de 60 à 64 ans.

Un an après la vaccination avec Prevenar 13, les titres OPA avaient diminué comparativement à ceux un mois après la vaccination, cependant, les titres OPA pour tous les sérotypes sont restés plus élevés que les taux à l’inclusion.

16.2. Adultes préalablement vaccinés par le vaccin 23-valent pneumococcique polyosidique

Les réponses immunes à Prevenar 13 et au vaccin 23-valent pneumococcique polyosidique ont été comparées dans une étude chez les adultes âgés de 70 ans et plus ayant reçu une dose unique de vaccin polyosidique pneumococcique au moins 5 ans avant l’étude de vaccination.

Le tableau 9 compare le titre OPA MGT un mois après la vaccination chez les adultes âgés de 70 ans et plus recevant soit une dose unique de Prevenar 13 soit une dose unique de vaccin 23-valent pneumococcique polyosidique.

Tableau 9 : titres OPA MGT chez les adultes âgés ≥ 70 ans vaccinés par vaccin pneumococcique polyosidique recevant soit Prevenar 13 soit le vaccine 23-valent pneumococcique polyosidique (PPSV23) a, b, c.

a : la non-infériorité a été définie comme suit : limite inférieure de l’IC bilatéral à 95% du ratio de Moyenne Géométrique (GMR) supérieure à 0.5 ;
b : une réponse supérieure statistiquement significative a été définie comme suit : limite inférieure de l’IC bilatéral à 95% du GMR supérieure à 1 ;
c : pour le sérotype 6A†, qui n’est contenu que dans Prevenar 13, une réponse supérieure statistiquement significative a été définie comme suit : limite inférieure de l’IC bilatéral à 95% du GMR supérieure à 2.

Chez les adultes vaccinés avec le vaccin pneumococcique polyosidique au moins 5 ans avant l’étude de vaccination, les titres OPA MGT de Prevenar 13 étaient non inférieurs à la réponse du vaccin 23- valent pneumococcique polyosidique pour les 12 sérotypes en commun. De plus, dans cette étude il a été démontré que les titres OPA MGT étaient supérieurs, de manière statistiquement significative,pour 10 des 12 sérotypes en commun. Les réponses immunes au sérotype 6A étaient supérieures, de manière statistiquement significative, après vaccination avec Prevenar 13 qu’après le vaccin 23-valent pneumococcique polyosidique.

Un an après vaccination avec Prevenar 13 chez les adultes âgés de 70 ans et plus qui avaient été vaccinés avec le vaccin 23-valent pneumococcique polyosidique, au moins 5 ans avant l’entrée dans l’étude, les titres OPA ont décliné comparés à ceux un mois après vaccination. Cependant, les titres OPA pour tous les sérotypes sont restés supérieurs aux taux à l’inclusion :

17. Réponses immunitaires chez les populations particulières

Le risque de développer une maladie pneumococcique est accru chez les personnes ayant les pathologies mentionnées ci-dessous. La pertinence clinique des taux d’anticorps induits par Prevenar 13 chez ces populations particulières n’est pas connue.

17.1. Drépanocytose

Une étude en ouvert à bras unique a été menée en France, en Italie, au Royaume Uni, aux Etats Unis, au Liban, en Egypte et en Arabie Saoudite avec 2 doses de Prevenar 13 administrées à 6 mois d'intervalle chez 158 enfants et adolescents âgés de 6 à < 18 ans drépanocytaires qui avaient été vaccinés préalablement avec au moins une dose de vaccin 23 valent pneumococcoqiue polyosidique au moins 6 mois avant l'inclusion. Après la première vaccination, Prevenar 13 a induit des taux d'anticorps, mesurés par les IgG MGC et par les titres OPA MGT, qui étaient de manière statistiquement significative, plus élevés que les taux avant la vaccination. Après la 2 ème dose, les réponses immunitaires étaient comparables à celles obtenues après la 1 ère dose. Un an après la 2 ème dose, le taux d'anticorps, mesurés par les IgG MGC et par les titres OPA MGT, étaient plus élevés que les taux mesurés avant la 1 ère dose de Prevenar 13, à l'exception des IGG MGC pour les sérotypes 3 et 5, qui étaient numériquement similaires.

17.2. Données complémentaires d'immunogénicité de Prevenar (7-valent) : enfants drépanocytaires

L’immunogénicité de Prevenar a été étudiée au cours d’une étude en ouvert, multicentrique chez 49 nourrissons drépanocytaires. Les enfants ont été vaccinés par Prevenar (3 doses à 1 mois d’intervalle à partir de l’âge de 2 mois) et 46 de ces enfants ont également reçu le vaccin pneumococcique polysaccharidique 23-valent à l’âge de 15-18 mois. Après la primovaccination, 95,6 % des sujets avaient des taux d’anticorps d’au moins 0,35 μg/mL pour les 7 sérotypes contenus dans Prevenar. Une augmentation significative des concentrations d’anticorps contre les 7 sérotypes a été observée après vaccination par le vaccin polysaccharidique, ce qui suggère la bonne mise en place de la mémoire immunitaire. 

17.3. Infection à VIH

  • Enfants et adultes ayant une infection à VIH n'ayant pas déjà été vaccinés avec un vaccin pneumococcique

Des enfants et des adultes infectés par le VIH avec des CD4 ≥ 200 cellules/μl (moyenne de 717,0 cellules/μL), une charge virale < 50 000 copies/mL (moyenne de 2 090,0 copies/ml), une absence de maladie active en rapport avec le sida et qui n’avaient pas déjà été vaccinés préalablement avec un vaccin pneumococcique ont reçu 3 doses de Prevenar 13. Conformément aux recommandations générales, une seule dose de vaccin 23-valent pneumococcique polyosidique a été administrée par la suite. Les doses ont été administrées à 1 mois d’intervalle. 

Les réponses immunitaires ont été analysées chez 259 à 270 patients évaluables environ 1 mois après chaque dose de vaccin. Après la première dose, Prevenar 13 a induit des taux d’anticorps, mesurés par les IgGMGC et par les titres OPA MGT, qui étaient de manière statistiquement significative, plus élevés que les taux avant la vaccination. Après la deuxième et la troisième dose de Prevenar 13, les réponses immunitaires étaient similaires ou supérieures à celles obtenues après la première dose.

  • Adultes précédemment vaccinés avec un vaccin 23-valent pneumococcique polyosidique

Des adultes ≥ 18 ans infectés par le VIH avec des CD4 ≥ 200 cellules/μL (moyenne de 609,1 cellules/μl), une charge virale < 50 000 copies/ml (moyenne de 330,6 copies/mL), une absence de maladie active en rapport avec le sida et qui avaient été vaccinés préalablement avec un vaccin 23-valent pneumococcique polyosidique administré au moins 6 mois avant l’inclusion, ont reçu 3 doses de Prevenar 13 : au moment de l’inclusion, et 6 et 12 mois après la première dose de Prevenar 13. 

Les réponses immunitaires ont été analysées chez 231 à 255 patients évaluables environ 1 mois après chaque administration de Prevenar 13. Après la première dose, Prevenar 13 a induit des taux d’anticorps, mesurés par les IgG GMC et les titres OPA MGT qui étaient de manière statistiquement significative plus élevés que les taux mesurés avant vaccination. Après la deuxième et la troisième dose de Prevenar 13, les réponses immunitaires étaient comparables ou supérieures à celles obtenues après la première dose. Dans l’étude, 162 patients avaient reçu au préalable une dose de vaccin 23-valent pneumococcique polyosidique, 143 patients 2 doses et 26 patients plus de 2 doses de vaccin 23-valent pneumococcique polyosidique. Les sujets qui avaient reçu préalablement au moins deux doses de vaccin 23-valent pneumococcique polyosidique ont montré une réponse immunitaire similaire à celle observée chez ceux qui avaient reçu préalablement une seule dose.

17.4. Greffe de cellules souches hématopoïétiques

Les enfants et les adultes ayant bénéficié d’une greffe allogénique de cellules souches hématopoïétiques (GCSH) à l’âge de 2 ans ou plus et ayant obtenu une rémission hématologique complète de la maladie sous-jacente, ou une très bonne rémission partielle dans le cas d’un lymphome ou d’un myélome, ont reçu trois doses de Prevenar 13, avec un intervalle d’au moins 1 mois entre les doses. La première dose a été administrée 3 à 6 mois après la GCSH. Une quatrième dose (rappel) de Prevenar 13 a été administrée 6 mois après la troisième dose. 

Conformément aux recommandations générales, une seule dose de vaccin 23-valent pneumococcique polyosidique a été administrée 1 mois après la quatrième dose de Prevenar 13. Les réponses immunitaires, mesurées par les IgG MGC, ont été analysées chez 168 à 211 patients évaluables environ 1 mois après la vaccination. Prevenar 13 a induit une augmentation des taux d’anticorps après chaque dose de Prevenar 13. Les réponses immunitaires après la quatrième dose de Prevenar 13 avaient augmenté de manière significative pour l’ensemble des sérotypes par rapport aux réponses obtenues après la troisième dose. Les titres d’anticorps fonctionnels (titres OPA) n’ont pas été mesurés dans cette étude.

Conservation

Durée de conservation : 3 ans.

A conserver au réfrigérateur (entre 2 °C et 8 °C). 

Ne pas congeler.

Prevenar 13 est stable à des températures jusqu’à 25 °C pendant quatre jours. A la fin de cette période Prevenar 13 doit être utilisé ou éliminé. Ces données sont destinées à guider le professionnel de santé lors de variations de température temporaires.

Manipulation

Lors du stockage, un dépôt blanc et un surnageant clair peuvent être observés. Ceci ne constitue pas un signe de dégradation.

Le vaccin doit être bien agité afin d’obtenir une suspension homogène blanche avant d’expulser l’air de la seringue et doit être vérifié visuellement afin de détecter toute matière particulaire et/ou toute variation d’aspect physique, avant toute administration. Ne pas utiliser si le contenu présente un autre aspect.

En l’absence d’études de compatibilité, ce médicament ne doit pas être mélangé avec d’autres médicaments.

L'administration du vaccin doit être consignée par le médecin sur le carnet de vaccination ou de santé avec le numéro de lot. Il peut aussi être inscrit par le patient ou son médecin sur un carnet de vaccination électronique.

Pas d’exigences particulières pour l’élimination.

Tout produit non utilisé ou déchet doit être éliminé conformément à la réglementation en vigueur.

Remboursement

Remboursé par la Sécurité sociale à 65 % dans les cas suivants :

Vaccination contre les infections invasives à pneumocoques chez les patients suivants :

  • nourrissons de 6 semaines à 2 ans ;
  • enfants à partir de 2 ans, présentant un risque élevé d'infection à cause de certaines pathologies ;
  • adultes et personnes âgées.

Vaccination contre les pneumonies bactériennes chez les patients suivants :

  • adultes et personnes âgées.

JOURNAL OFFICIEL ; 21/05/10

Autres informations

Données de sécurité préclinique

Les données non cliniques issues d’études conventionnelles pharmacologiques de sécurité, de toxicité en dose simple ou répétée, de tolérance locale, des fonctions de reproduction et de développement n’ont pas révélé de risque particulier pour l’Homme.

Prix

50,60 € TTC

L'honoraire de dispensation perçu par le pharmacien est inclus dans ce prix.

Composants non antigéniques

Résumé à l'intention du public

https://urlz.fr/fjMU