Ce vaccin indiqué pour les patients ayant une insuffisance rénale n'est plus disponible en France depuis novembre 2019.

Description

Vaccin recombinant contre l'hépatite B, dose pour patient dyalisé.

Classe

Inerte
- Protéine recombinante

Adjuvant

3-O-desacyl-4'-monophosphoryl lipide A (MPL)

Forme et présentation

Suspension injectable.

Suspension blanche trouble. Durant le stockage, un fin dépôt blanc avec un surnageant incolore et limpide peut être observé.

0,5 ml de suspension en seringue préremplie (verre de type I) avec un bouchon-piston (caoutchouc butyle) avec ou sans aiguille séparée dans une boite de 1 ou sans aiguille dans une boite de 10. 

Toutes les présentations peuvent ne pas être commercialisées.

Composition

Une dose (0,5 ml) contient :

1. Antigène

  • Antigène de surface de l’hépatite B1,2,3 : 20 microgrammes

avec adjuvant AS04C contenant :

-3-O-desacyl-4’-monophosphoryl lipide A (MPL): 50 microgrammes

2 adsorbé sur phosphate d’aluminium (0,5 milligramme Al(3+) au total)

3 produit dans des cellules de levure (Saccharomyces cerevisiae) par la technique de l'ADN recombinant.

2. Excipients

  • Chlorure de sodium
  • Eau pour préparations injectables

Indications

Fendrix est indiqué chez les adolescents et les adultes de 15 ans ou plus pour l’immunisation active contre l’infection provoquée par tous les sous-types connus du virus de l’hépatite B (VHB), ayant une insuffisance rénale (dont les patients pré-hémodialysés et hémodialysés).

Posologie

Primovaccination

La primovaccination se compose de 4 doses de 0,5 ml administrées selon le schéma suivant : 1, 2 et 6 mois après la date d’administration de la première dose.

Une fois initiée, la primovaccination à 0, 1, 2 et 6 mois doit être poursuivie avec Fendrix, et non avec un autre vaccin commercialisé contre le virus de l’hépatite B.

Dose de rappel

Les patients pré-hémodialysés et hémodialysés étant particulièrement exposés à l’infection par le virus de l’hépatite B et présentant un risque plus important d’être infectés de façon chronique, une administration d'une dose de rappel doit donc être recommandée pour assurer un taux d’anticorps protecteurs défini par les recommandations nationales et les directives.

Fendrix peut être utilisé en dose de rappel après une primovaccination par Fendrix ou par un autre vaccin recombinant commercialisé contre l’hépatite B.

Recommandation posologique spéciale en cas d’exposition connue ou présumée au virus de l’hépatite B

Il n’existe pas de données relatives à l’administration concomitante de Fendrix et d’immunoglobulines spécifiques de l’hépatite B (Ig HB). Cependant, en cas d’exposition récente au virus de l’hépatite B (par exemple par piqûre avec une aiguille contaminée), et que l’administration concomitante de Fendrix et d’une dose standard d’Ig HB est nécessaire, il est recommandé d’effectuer ces injections en des sites séparés.

Population pédiatrique

La sécurité et l’efficacité de Fendrix chez les enfants de moins de 15 ans n’ont pas été établies.

Mode d'administration

Fendrix doit être injecté par voie intramusculaire dans la région deltoïdienne.

Contre-indications

Hypersensibilité à la substance active ou à l’un des excipients listés en rubrique "Composition".

Hypersensibilité lors d'une précédente injection par un autre vaccin contre l'hépatite B.

L’administration de Fendrix doit être reportée chez les patients atteints d'infections fébriles aiguës sévères. La présence d’une infection bénigne comme un rhume, ne constitue pas une contre-indication à la vaccination.

Mises en garde et précautions d'emploi

Comme pour tous les vaccins injectables, il est recommandé de toujours disposer d’un traitement médical approprié et d’assurer une surveillance dans le cas rare d’une réaction anaphylactique suivant l'administration du vaccin.

Etant donné la longue période d'incubation du virus de l'hépatite B, les patients peuvent avoir été infectés avant la vaccination. Dans ce cas, la vaccination peut ne pas prévenir l’infection provoquée par le virus de l'hépatite B.

Le vaccin ne protège pas contre l'infection provoquée par les virus de l'hépatite A, C ou E ou par d'autres agents pathogènes connus pour infecter le foie.

Comme pour tout vaccin, une réponse immunitaire protectrice peut ne pas être obtenue chez tous les patients vaccinés.

Il a été observé que certains facteurs réduisent la réponse immunitaire aux vaccins contre l’hépatite B. Ces facteurs incluent l’âge avancé, le sexe masculin, l’obésité, le tabagisme, la voie d’administration et certaines maladies chroniques sous-jacentes. Un test sérologique devra être envisagé chez ces sujets à risque de ne pas être séroprotégés après un schéma complet de vaccination par Fendrix. Des doses supplémentaires peuvent être envisagées chez les sujets ne répondant pas ou répondant moins bien à l’administration du schéma de vaccination.

Une injection intramusculaire dans le muscle fessier pouvant conduire à une moins bonne réponse au vaccin, cette voie d’administration doit être évitée.

Fendrix ne doit en aucun cas être administré par voie intradermique ou intraveineuse.

Les patients atteints d’une pathologie hépatique chronique ou étant infectés par le VIH ou les porteurs du virus de l’hépatite C ne doivent pas être écartés de la vaccination contre l’hépatite B. Chez ces patients, l’infection par le virus de l’hépatite B pouvant être sévère, le vaccin peut être recommandé : la vaccination contre l’hépatite B doit être alors considérée au cas par cas par le médecin.

Une syncope (évanouissement) peut survenir après toute vaccination, voire même avant, en particulier chez les adolescents, comme réaction psychogène à l’injection avec une aiguille. Ceci peut s’accompagner de plusieurs signes neurologiques comme un trouble transitoire de la vision, des paresthésies et des mouvements tonico-cloniques des membres durant la phase de récupération. Il est important que des mesures soient mises en place afin d’éviter des blessures en cas d’évanouissement.

Interactions

Il n’existe pas de données relatives à l’administration concomitante de Fendrix et d’autres vaccins ou d’immunoglobulines spécifiques du virus de l’hépatite B. Si l’administration concomitante d’immunoglobulines spécifiques du virus de l’hépatite B et de Fendrix est nécessaire, les deux injections doivent être effectuées en des sites séparés. En l’absence de donnée disponible sur l’administration concomitante de ce vaccin avec d’autres vaccins, un intervalle de 2 à 3 semaines devra être respecté entre les 2 injections.

Une réponse immunitaire satisfaisante peut ne pas être obtenue chez les patients traités par des immunosuppresseurs ou présentant un déficit immunitaire. 

Grossesse

Il n’existe pas de données sur l’utilisation de Fendrix chez la femme enceinte.
Des études chez l’animal n’ont pas montré d’effets délétères directs ou indirects sur la gestation, le développement embryonnaire/fœtal, l'accouchement ou le développement postnatal.
La vaccination ne doit être effectuée chez la femme enceinte que si le rapport bénéfice risque au plan individuel est supérieur aux risques potentiels pour le fœtus.

Allaitement

Il n’existe pas de données sur l’utilisation de Fendrix pendant l’allaitement. Dans une étude de toxicité sur la reproduction chez l’animal, incluant un suivi post-natal jusqu’au sevrage (voir rubrique 5.3), il n’a pas été observé d’effet sur le développement des jeunes animaux. La vaccination ne doit être effectuée que si le rapport bénéfice risque au plan individuel est supérieur aux risques potentiels chez le nouveau-né.

Effets indésirables

1. Résumé du profil de tolérance

Les essais cliniques au cours desquels 2 476 doses de Fendrix ont été administrées à 82 patients pré- hémodialysés et hémodialysés et à 713 sujets sains âgés de plus de 15 ans ont permis de documenter la réactogénicité du vaccin.

2. Patients pré-hémodialysés et hémodialysés

Le profil de réactogénicité de Fendrix sur un total de 82 patients pré-hémodialysés et hémodialysés a été généralement comparable à celui observé chez les sujets sains.

3. Liste des événements indésirables

Les événements indésirables survenus dans un essai clinique à la suite de la primovaccination par Fendrix, considérés comme étant liés ou possiblement liés à la vaccination ont été classés selon leur fréquence :

Les fréquences rapportées sont :

  • Très fréquent : ≥ 1/10
  • Fréquent : ≥ 1/100 et < 1/10
  • Peu fréquent : ≥ 1/1 000 et < 1/100 
  • Rare : ≥ 1/10 000 et < 1/1 000
  • Très rare : < 1/10 000 

4. Données des essais cliniques 

4.1. Affections du système nerveux

  • Très fréquent : céphalées

4.2. Affections gastro-intestinales

  • Fréquent : troubles gastro-intestinaux

4.3. Troubles généraux et anomalies liés au site d’administration

  • Très fréquent : fatigue, douleur
  • Fréquent : fièvre, gonflement au site d’injection, rougeur

Des symptômes non sollicités, considérés comme étant possiblement liés à la vaccination ont été rapportés peu fréquemment : frissons, autres réactions au site d’injection et rash maculo-papuleux.

5. Sujets sains

Le profil de réactogénicité de Fendrix chez les sujets sains a été généralement comparable à celui observé chez les patients pré-hémodialysés et hémodialysés.

Dans une large étude comparative randomisée en double aveugle, des sujets sains ont été inclus pour recevoir un schéma de primovaccination avec trois doses de Fendrix (N=713) ou un autre vaccin de l’hépatite B commercialisé (N=238) à 0, 1, 2 mois. Les effets indésirables les plus fréquemment rapportés ont été des réactions locales au site d’injection.

La vaccination par Fendrix a induit plus de symptômes locaux transitoires par rapport au vaccin comparateur, une douleur au site d’injection étant le symptôme local sollicité le plus fréquemment rapporté.
Cependant, les symptômes généraux sollicités ont été observés avec des fréquences similaires dans les deux groupes.

Les effets indésirables survenus dans un essai clinique à la suite de la primovaccination par Fendrix, considérés comme étant au moins possiblement liés à la vaccination ont été classés selon leur fréquence :

5.1. Affections du système nerveux 

  • Fréquent : céphalées

5.2. Affection de l’oreille et du labyrinthe 

  • Rare : vertige 

5.3. Affections gastro-intestinales 

  • Fréquent : troubles gastro-intestinaux 

5.4. Affections musculo-squelettiques et systémiques 

  • Rare : tendinite, mal de dos

5.5. Infections et infestations 

  • Rare : infection virale 

5.6. Troubles généraux et anomalies liés au site d’administration 

  • Très fréquent : gonflement au site d’injection, fatigue, douleur, rougeur
  • Fréquent : fièvre
  • Peu fréquent : autre réaction au site d’injection
  • Rare : frissons, bouffées de chaleur, soif, asthénie

5.7. Affection du système immunitaire 

  • Rare : allergie 

5.8. Affections psychiatriques 

  • Rare : nervosité

Aucune augmentation de l’incidence ou de la sévérité de ces effets indésirables n’a été observée après l’administration des doses successives du schéma de primovaccination.

Aucune augmentation de la réactogénicité n’a été observée après l’administration de la dose de rappel comparée aux doses de primovaccination.

6. Expérience avec le vaccin contre le virus de l’hépatite B

Suite à la large utilisation des vaccins contre le virus de l’hépatite B, dans de très rares cas, ont été rapportés : syncope, paralysie, neuropathie, névrite (y compris syndrome de Guillain-Barré, névrite optique et sclérose en plaques), encéphalite, encéphalopathie, méningite et convulsions. La relation causale avec le vaccin n’a pas été établie.

Le choc anaphylactique, les réactions allergiques y compris les réactions anaphylactoïdes et les pseudo maladies sériques, ont aussi été rapportés très rarement avec les vaccins de l'hépatite B.

7. Déclaration des effets indésirables suspectés

La déclaration des effets indésirables suspectés après autorisation du médicament est importante. Elle permet une surveillance continue du rapport bénéfice/risque du médicament. Les professionnels de santé déclarent tout effet indésirable suspecté via le système national de déclaration .

Pharmacodynamie

Classe pharmacothérapeutique : vaccin, vaccin contre l'hépatite, code ATC J07BC01.

Fendrix induit l’apparition d’anticorps spécifiques contre l’antigène de surface du virus de l’hépatite B (anticorps anti-HBs). Un titre d'anticorps supérieur ou égal à 10 mUI/ml est considéré comme protecteur vis-à-vis de l’infection due au virus de l’hépatite B.

La survenue d'une hépatite D devrait être évitée du fait de l'immunisation par Fendrix, l'hépatite D (provoquée par le virus delta) n’apparaissant pas en l’absence d’infection par le virus de l’hépatite B.

1. Données immunologiques chez les patients pré-hémodialysés et hémodialysés

Dans une étude clinique comparative menée chez 165 patients pré-hémodialysés et hémodialysés (âgés de 15 ans et plus), des taux protecteurs d’anticorps spécifiques (titre en anticorps anti-HBs≥ 10 mUI/ml) ont été observés chez 74,4 % des patients ayant reçu Fendrix (N=82) un mois après la troisième dose (c’est-à-dire à mois 3) comparativement à 52,4 % des patients du groupe contrôle qui ont reçu une double dose d’un vaccin commercialisé contre l’hépatite B (N=83).

Au mois 3, les moyennes géométriques des titres en anticorps étaient respectivement de 223,0 mUI/ml et de 50,1 mUI/ml dans le groupe ayant reçu Fendrix et dans le groupe contrôle ; le pourcentage de patients ayant un titre en anticorps anti-HBs ≥ 100 mUI/ml était respectivement de 41,0% et 15,9%.

Après administration des quatre doses du schéma de primovaccination (c’est-à-dire au mois 7), 90,9 % des patients ayant reçu Fendrix étaient séroprotégés (≥10 mUI/ml) contre le virus de l’hépatite B, comparé à 84,4 % des patients du groupe contrôle qui avaient reçu un vaccin commercialisé contre l’hépatite B.

Au mois 7, les moyennes géométriques des titres en anticorps étaient respectivement de 3 559,2 mUI/ml et de 933,0 mUI/ml dans le groupe ayant reçu Fendrix et dans le groupe contrôle ; le pourcentage de patients ayant un titre en anticorps anti-HBs ≥ 100 mUI/ml était respectivement de 83,1 % et de 67,5 %.

2. Persistance des anticorps chez les patients pré-hémodialysés et hémodialysés

Chez les patients hémodialysés ou pré-hémodialysés, les anticorps anti-HBs persistent au moins 36 mois après l’administration des 4 doses du schéma de primovaccination par Fendrix : 0, 1, 2, 6 mois. Au mois 36, 80,4 % de ces patients ont conservé un taux d’anticorps protecteurs (titre en anticorps anti-HBs ≥ 10 mUI/ml) contre 51,3 % des patients ayant reçu un vaccin commercialisé contre l’hépatite B.

Au mois 36, les moyennes géométriques des titres en anticorps étaient respectivement de 154,1 mUI/ml et de 111,9 mUI/ml dans le groupe ayant reçu Fendrix et dans le groupe contrôle; le pourcentage de patients ayant un titre en anticorps anti-HBs ≥ 100 mUI/ml était respectivement de 58,7 % et de 38,5 %.

Conservation

Durée de conservation : 3 ans

A conserver au réfrigérateur (entre 2°C et 8°C).

Ne pas congeler.

A conserver dans l'emballage extérieur d’origine, à l’abri de la lumière.

Manipulation

Durant le stockage, un fin dépôt blanc avec un surnageant incolore et limpide peut être observé.

Avant administration, le vaccin doit être bien agité pour obtenir une suspension blanche légèrement opalescente.

Le vaccin doit être inspecté visuellement avant et après remise en suspension pour mettre en évidence la présence de particules étrangères et /ou une modification de l’aspect physique. Le vaccin ne doit pas être utilisé si une modification dans l’aspect du vaccin est apparue.

Tout médicament non utilisé ou déchet doit être éliminé conformément à la réglementation en vigueur.

Autres informations

Incompatibilités

En l’absence d’études de compatibilité, ce médicament ne doit pas être mélangé avec d’autres médicaments.

Composants non antigéniques

Résumé à l'intention du public

http://www.ema.europa.eu/docs/fr_FR/document_library/EPAR_-_Summary_for_the_public/human/000550/WC500021703.pdf