Documentation Hépatite A

Hépatite A

L’hépatite A est une maladie à tropisme hépatique (foie) due à un virus cosmopolite, c’est-à-dire présent dans le monde entier. Elle se transmet essentiellement de personne à personne par voie oro-fécale (maladie des "mains sales" . Après une incubation de 2 à 6 semaines (un mois en moyenne), elle se manifeste le plus souvent par un ictère (communément appelé "jaunisse"), de la fièvre et un état de fatigue parfois prolongé. Les symptômes occasionnés sont plus fréquents et plus intenses lorsque la maladie survient chez l’adulte (le risque d'hépatite fulminante augmente avec l'âge) que lorsqu’elle atteint l’enfant. Dans les formes les plus graves (hépatite A fulminante), seule la réalisation d’une transplantation du foie peut sauver le patient. Il n’existe pas de traitement curatif de l’hépatite A. Les mesures d’hygiène de l'eau et des aliments et la vaccination sont les moyens les plus efficaces pour réduire le risque de contamination. La vaccination contre l'hépatite A est à la fois très efficace et bien tolérée.

L'hépatite A est une maladie à déclaration obligatoire en France depuis 2005.

Epidémie d'hépatite A dans plusieurs pays européens. Voir ci-dessous les données épidémiologiques.

Hépatite A et infection à VIH ou à virus de l'hépatite C.

La séroprévalence de l'hépatite A au sein de la population infectée à VIH varie de 37 % à 73 % chez les personnes nées en France ; elle est proche de 100% chez les personnes originaires d'Afrique.

L'infection par le VIH et le statut immunologique ne modifient pas l'histoire naturelle de l'hépatite A.

Bien qu'il ait été rapporté un risque plus important d'hépatite A fulminante en cas de co-infection par le virus de l'hépatite C (VHC), la fréquence semble rester faible. La réalisation systématique d'une sérologie de l'hépatite A (IgG anti-VHA) chez les personnes infectées par le VIH ou le virus de l'hépatite B est la règle, en particulier lorsqu'elles présentent une affection chronique du foie.

Les recommandations vaccinales

Il n'existe pas de recommandations vaccinales générales contre l'hépatite A en France, mais uniquement des recommandations spécifiques, c'est-à-dire concernant des personnes présentant un risque plus élevé d'hépatite A ou d'une forme grave de la maladie.

Les recommandations professionnelles

La vaccination contre l’hépatite A est recommandée pour les personnels exposés professionnellement à un risque de contamination :

  • s’occupant d’enfants n’ayant pas atteint l’âge de la propreté (par exemple personnels des crèches, assistantes maternelles...) ;
  • des structures collectives d’accueil pour personnes handicapées ;
  • en charge de traitement des eaux usées ;
  • impliqués dans la préparation alimentaire en restauration collective.

Les recommandations pour les voyageurs

La vaccination est recommandée à partir de l’âge d'un an pour tous les voyageurs devant séjourner dans un pays où l’hygiène est précaire, quelles que soient les conditions du séjour suivant les recommandations sanitaires du voyageur en vigueur. Elle est particulièrement recommandée chez les personnes souffrant d’une maladie chronique du foie ou de mucoviscidose. Un examen sérologique préalable (détection d'anticorps anti VHA IgG) a un intérêt pour les personnes ayant des antécédents d’ictère, ayant passé leur enfance en zone d’endémie ou nées avant 1945.

En situation de pénurie , les voyageurs ne doivent être considérés comme prioritaires pour la vaccination contre l'hépatite A que si les conditions de leur séjour les exposent à un risque élevé de contamination par le virus de l’hépatite A.

Le schéma vaccinal

  • 1 injection.
  • Rappel : 6 à 12 mois plus tard. Cette 2ème dose peut être administrée jusqu’à 36 mois ou 5 ans, selon le vaccin utilisé, après la 1ère injection.

Le schéma est adapté en situation de pénurie (une seule dose, sauf pour certaines personnes à risque, voir ci-dessus).

Pour les vaccins monovalents actuellement utilisés en France (AVAXIM, HAVRIX et VAQTA), l'administration de 2 doses selon le schéma vaccinal confère une immunité à long terme.

Les vaccins contre l'hépatite A sont désormais remboursables par l'assurance maladie chez les patients atteints de mucoviscidose ou présentant une hépatopathie chronique active, notamment lorsque celle ci est due au virus de l'hépatite B ou au virus de l'hépatite C (arrêté du 26 octobre 2011). Un arrêté du 27 octobre 2011, publié dans ce même Journal officiel, ajoute l'hépatite A sur la liste des affections pour lesquelles la vaccination est prise en charge par les régimes obligatoires d'assurance maladie.

Depuis 2022, les pharmaciens et les IDE sont autorisés à administrer le vaccin hépatite A sur prescription médicale chez les personnes de 16 ans et plus.

Les données épidémiologiques

L'hépatite A est responsable en France de 1200 cas par an (411 en 2020 compte tenue de la restriction des déplacements des personnes liée à la pandémie Covid et le confinement, à 3400 cas en 2017). Environ 40 % de ces cas sont acquis en pays de forte endémicité (séjours à l'étranger).

Cependant une sous-déclaration des cas est régulièrement notée par Santé publique France, en charge de la surveillance épidémiologique des cas.

Source : Santé publique France

Données épidémiologiques actualisées :cliquez ici.

Les données de couverture vaccinale

L’hépatite A est une maladie à tropisme hépatique (foie) due à un virus cosmopolite, c’est-à-dire présent dans le monde entier. Elle se transmet essentiellement de personne à personne par voie oro-fécale (maladie des "mains sales" . Après une incubation de 2 à 6 semaines (un mois en moyenne), elle se manifeste le plus souvent par un ictère (communément appelé "jaunisse"), de la fièvre et un état de fatigue parfois prolongé. Les symptômes occasionnés sont plus fréquents et plus intenses lorsque la maladie survient chez l’adulte (le risque d'hépatite fulminante augmente avec l'âge) que lorsqu’elle atteint l’enfant. Dans les formes les plus graves (hépatite A fulminante), seule la réalisation d’une transplantation du foie peut sauver le patient. Il n’existe pas de traitement curatif de l’hépatite A. Les mesures d’hygiène de l'eau et des aliments et la vaccination sont les moyens les plus efficaces pour réduire le risque de contamination. La vaccination contre l'hépatite A est à la fois très efficace et bien tolérée.

L'hépatite A est une maladie à déclaration obligatoire en France depuis 2005.

Epidémie d'hépatite A dans plusieurs pays européens. Voir ci-dessous les données épidémiologiques.

Hépatite A et infection à VIH ou à virus de l'hépatite C.

La séroprévalence de l'hépatite A au sein de la population infectée à VIH varie de 37 % à 73 % chez les personnes nées en France ; elle est proche de 100% chez les personnes originaires d'Afrique.

L'infection par le VIH et le statut immunologique ne modifient pas l'histoire naturelle de l'hépatite A.

Bien qu'il ait été rapporté un risque plus important d'hépatite A fulminante en cas de co-infection par le virus de l'hépatite C (VHC), la fréquence semble rester faible. La réalisation systématique d'une sérologie de l'hépatite A (IgG anti-VHA) chez les personnes infectées par le VIH ou le virus de l'hépatite B est la règle, en particulier lorsqu'elles présentent une affection chronique du foie.

Références

Vaccins contre cette maladie :