En Indonésie, alerte sanitaire concernant la rage
En Indonésie, 11 décès dus à la rage ont été enregistrés en 2023, dont cinq décès notifiés dans la province du Nusa Tenggara oriental.
Actuellement, la rage est endémique dans 26 provinces indonésienne, dont Bali. Deux districts de la province du Nusa Tenggara oriental ont déclaré des événements exceptionnels liés à la rage, le district de Sikka et le district du centre-sud du Timor.
Onze provinces sont actuellement considérées comme exemptes de rage : les îles Riau, Bangka Belitung, DKI Jakarta, Java central, DI Yogyakarta, Java oriental, Papouasie occidentale, Papouasie, Papouasie méridionale, Papouasie centrale et Papouasie des hauts plateaux. En outre, il existe de nombreuses îles indonésiennes exemptes de rage, comme l'île de Sumba dans les Territoires du Nord-Ouest. Il existe également d'autres îles, notamment les îles Tabuan et Pisang à Lampung, l'île Meranti à Riau, les îles Mentawai à Sumatra Ouest, les îles Sintaro à Sulawesi Sud, l'île Nunukan, l'île Batik et l'île Tarakan à Kalimantan Nord.
Les recommandations pour les voyageurs
La vaccination contre la rage est recommandée pour les voyageurs dont le séjour est prolongé ou aventureux et en situation d’isolement dans des zones à haut risque (Asie, Afrique dont Afrique du Nord, Amérique du Sud). Elle est recommandée en particulier chez les jeunes enfants dès l’âge de la marche. En effet, ceux-ci ont un risque plus élevé d’exposition par morsure ou par contact mineur passé inaperçu (léchage sur peau excoriée, griffure...).
La vaccination préventive ne dispense pas d’un traitement curatif (deux injections de rappel), qui doit être mis en œuvre le plus tôt possible en cas d’exposition avérée ou suspectée, mais elle simplifie le traitement et dispense du recours aux immunoglobulines, qui ne sont pas toujours disponibles dans les pays en développement.
Il est en outre recommandé aux voyageurs se rendant en zone d’endémie d’éviter tout contact avec des animaux errants ou au comportement suspect.
Pour les voyageurs chez lesquels la vaccination antirabique préventive est recommandée ou ayant déjà reçu une série de vaccination post-exposition, le HCSP (avis du 22 février 2013) recommande de suivre les recommandations de l'OMS de 2010 et ne plus proposer un rappel à 1 an puis tous les 5 ans, sous réserve de la possibilité d'une revaccination rapide avec une première dose délivrée après exposition et une autre dose à J3. L'administration d'immunoglobulines antirabiques n'est pas indiquée dans un tel cas.
Source : Outbreak News Today.