Près de 4 000 cas de rougeole signalés au Kirghizistan en 2024

Les autorités sanitaires internationales ont signalé une forte activité de la rougeole au Kirghizistan, avec un total de 3 570 cas signalés entre le 1er janvier et le 19 février. Ce chiffre est à comparer aux 41 cas de rougeole signalés au cours d'une période similaire en 2023. Bichkek (1 023 cas) est la plus touchée, suivie par la région de Chui (849 cas), la région de Jalal-Abad (723 cas), la région d'Osh (552 cas), la ville d'Osh (193 cas), la région de Batken (69 cas), la région d'Issyk-Kul (61 cas) et la région de Naryn (37 cas). Les autorités sanitaires locales ont mis en œuvre des mesures de lutte contre l'épidémie, notamment en renforçant la vaccination systématique, en vaccinant tous les contacts et en organisant des formations à l'intention des enseignants et du personnel médical à Bichkek et dans les régions touchées. Ce rapport présente les données les plus complètes disponibles au 22 février.

A la fin février le nombre de cas atteignait 4 000, et jusqu'à 85 % des personnes touchées sont des enfants de moins de 10 ans.

La principale raison de cette augmentation [reste un grand nombre de refus de vaccination de routine contre la rougeole et la rubéole chez les enfants et les adultes. Selon le ministère de la santé du Kirghizistan, 40 % des personnes qui refusent de se faire vacciner disent douter de la qualité du vaccin, les autres refusant de faire vacciner leurs enfants pour des raisons religieuses, et ce malgré le fait que la loi kirghize prévoit des sanctions pénales pour les parents qui s'abstiennent délibérément de demander une aide médicale lorsque la santé de leur enfant est en danger.

En réponse à l'épidémie de rougeole, le ministère de la santé a demandé un renforcement du régime de vaccination dans tout le pays et a insisté pour que les citoyens ayant un contact élevé avec la population soient vaccinés. Le calendrier national de vaccination est également en cours de révision : actuellement, le vaccin contre la rougeole doit être administré deux fois au cours de la vie d'une personne - à 1 an et à 6 ans - mais les médecins kirghizes souhaitent ajouter une autre dose à l'âge de 2 ans.

Pour l'année civile 2023, selon les données officielles, 5 500 personnes sont tombées malades et 9 enfants sont décédés.

Source : Crisis 24, The Times of Central Asia