Rage : contamination humaine par un renard en Floride (Etats-Unis)

medecinedesvoyages.net

Aux Etats-Unis, à Orlandoen Floride, les autorités sanitaires ont notifiéle 14 juin 2015 le cas d'une femme qui a été attaquée et mordue par un renard enragé le 11 juin, alors qu'elle se promenait dans sa propriété dans le comté de Polk.

Le renard à été tué par la patiente. Le diagnostic biologique de rage a été établi et la patiente a bénéficié d'un traitement anti-rabique.

Les autorités sanitaires incitent les propriétaires d'animaux à la prudence et leur demandent de ne jamais laisser leurs animaux de compagnie au contact d'animaux sauvages.

Selon les Centers for Disease Control and Prevention, 92 % des cas de rage survenus aux Etats-Unis en 2010concernaient des animaux sauvages ; l'espèce la plus souvent en cause était le raton laveur (37 % de tous les cas de rage animale en 2010), suivie par la mouffette (24 %), la chauve-souris (23 %), le renard (7,0 %) et d'autres animaux sauvages, y compris des rongeurs et des lagomorphes (1,8 %).

La rage est une maladie mortelle si elle n'est pas traitée à temps. Le traitement préventif de la rage humaine est très efficace s'il est administré rapidement après le contact avec l'animal porteur.

La contamination de l'homme se fait exclusivement par un animal au contact de la salive par morsure, griffure, léchage sur peau excoriée ou sur muqueuse (œil, bouche). L'animal peut devenir contagieux 15 jours avant l'apparition des premiers symptômes de la maladie et il le reste jusqu'à sa mort. Si l'animal est en vie et ne présente pas de symptômes après une période d'observation de 15 jours à partir de la date d'exposition (morsure ou autre exposition), il n'a pas pu transmettre la rage à la personne mordue.

Pour réduire le risque de contracter la rage, il est recommandé d'éviter tout contact avec des animaux domestiques, des chauves-souris ou avec des mammifères sauvages.

En cas de morsure, de griffure ou de léchage sur une plaie :

  • Les soins locaux avec nettoyage de la plaie à l'eau et au savon pendant 15 minutes, rinçage, application d'un antiseptique iodé ou chloré, sont indispensables pour limiter le risque infectieux.
  • Il faut ensuite consulter un médecin qui décidera de la nécessité d'un traitement antirabique vaccinal et de l'administration d'immunoglobulines spécifiques antirabiques, en l'absence de vaccination préventive.

La vaccination préventive peut être recommandée pour les expatriés et voyageurs à risque (randonneurs, enfants, cyclistes, spéléologues, sujets ayant des contacts avec les animaux).

Des informations détaillées sont disponibles sur les sites Mesvaccins.net ou Medecinedesvoyages.net. D'autres cas similaires d'exposition ont été rapportés récemmenten France, et en Israël.

Source : Promed ; Centers for Disease Control and Prevention.