Épidémie de méningite en Afrique, plus de 7 000 cas suspects notifiés au premier trimestre 2018

Le bureau régional de l'Organisation mondiale de la santé pour l'Afrique a récemment rapporté des chiffres actualisés sur la méningite pour les pays de la ceinture africaine de la méningite et les zones avoisinantes.

En 2018, au cours des trois premiers mois, 7 403 cas suspects et confirmés ont été notifiés, dont 566 décès (létalité de 7,6 %).

• la confirmation biologique des cas suspects a été faite sur 2 904 échantillons ;
• la moitié des échantillons ont été identifiés positifs pour Streptococcus pneumoniae ;
• 36 % des cas ont été identifiés positifs pour Neisseria meningitidis avec le sérogroupe C (14,2 %), sérogroupe le plus fréquent.

La République Démocratique du Congo a notifié le plus grand nombre de cas de méningite avec 2 090 cas dont 179 décès, suivis du Nigéria avec 1 804 cas dont 119 décès et du Burkina Faso avec 869cas dont 59 décès.

Les pays de la ceinture africaine de la méningite font face à des flambées épidémiques de méningite mortelle chaque année.

Le méningocoque est transmis par aérosol ou par contact direct avec les sécrétions respiratoires des patients ou des porteurs humains asymptomatiques.

En règle générale, la maladie endémique survient principalement chez les enfants et les adolescents, avec les taux d'attaque les plus élevés chez les nourrissons âgés de 3 à 12 mois, alors que dans les épidémies, les enfants plus âgés et les jeunes adultes peuvent être plus impliqués.

Le portage nasopharyngé des méningocoques est plus fréquent chez les adolescents et les jeunes adultes, moins chez les jeunes enfants et relativement rare chez les adultes. Le transport rhinopharyngé transitoire plutôt que la maladie est le résultat normal de la colonisation méningococcique.

Les enfants et des jeunes adultes (5 à 10 % de la population) sont porteurs de méningocoques dans le nez et la gorge, de sorte que la chimioprophylaxie est de peu d'intérêt pour la lutte contre la plupart des maladies endémiques et épidémiques. La vaccination est la seule approche rationnelle de la lutte contre la méningococcie.

Source : Outbreak News Today.