Le Nigéria et le Niger payent un lourd tribut à la méningite à méningocoque C cette année

Au Niger :

Selon le Bureau de la coordination des affaires humanitaires de l'Organisation des Nations unies, au moins 179 personnes, dont près de la moitié des enfants, sont décédées de méningite, à Méningocoque de sérogroupe C, depuis janvier, où quelque 3 037 cas suspects ont été notifiés. Quarante-cinq pour cent des cas sont des enfants âgés de 5 et 14 ans.

Le taux de mortalité est de 5,9 %.

Le foyer épidémique s'est concentré dans le sud et l'ouest du pays. Le Bureau de la coordination des affaires humanitaires a noté une baisse du nombre de cas à partir du mois d'avril.

La ville de Madarounfa, au sud de la région de Maradi, est encore en phase épidémique alors que la ville de Niamey est en alerte épidémiologique.

L'Organisation des Nations unies, ainsi que les organismes de bienfaisance médicaux Médecins sans frontières et d'autres organisations, ont lancé des programmes de vaccination de masse dans les zones touchées, y compris Niamey.

Médecins sans frontières a déployé des équipes d'urgence pour vacciner plus de 358 800 personnes, dans les zones les plus durement touchées.

Les autorités sanitaires ont déclaré que le Niger avait suffisamment de médicaments pour traiter jusqu'à 25 000 personnes .

Le pays a connu une flambée similaire entre janvier et juin 2016 avec plus de 8 500 cas dont 573 décès.

Le Niger n'a cependant pas été le pays africain le plus touché cette année.

Au Nigéria :

Le 9 mai 2017, les autorités sanitaires ont notifié 1069 décès de méningite à Méningocoque de sérogroupe C, avec 13 420 cas suspects dont 448 cas confirmés en laboratoire. Au cours des quatre dernières semaines, 48 ​​zones d'administration locale ont atteint le seuil d'alerte épidémique dans six États : Zamfara, Sokoto, Kano, Katsina, Kebbi et Yobe.

Les deux pays se trouvent dans la "ceinture de méningite" de l'Afrique subsaharienne qui s'étend du Sénégal dans l'ouest vers l'Éthiopie à l'est, où les épidémies de la maladie sont fréquentes.

Source : Promed.