La vaccination en dix points selon l’Organisation mondiale de la santé

mesvaccins.net

L'Organisation mondiale de la santé (OMS) rappelle que la vaccination contre certaines maladies est essentielle pour atteindre l'objectif du Millénaire pour le développement n° 4, à savoir réduire des deux tiers le taux de mortalité des enfants de moins de cinq ans d'ici 2015. Des millions d'enfants meurent en effet de maladies qui auraient pu être évitées par des vaccins.

La vaccination est aussi une stratégie fondamentale pour assurer la santé dans le monde et réagir aux menaces d'infections émergentes, comme la grippe pandémique. L'action de l'OMS dans ce domaine couvre l'établissement de normes, la recherche et le développement, la réglementation sur les vaccins, la qualité et l'innocuité des vaccins, leur approvisionnement, le financement de la vaccination et le renforcement du système de vaccination.

Les données connues sur la protection vaccinale dans le monde montrent que des progrès importants ont été accomplis ces dernières années. Pour sauver encore plus de vies, les actions de santé publique dans ce domaine doivent néanmoins être poursuivies ou renouvelées, comme le montre le résumé suivant en dix points sur la vaccination proposé par l'OMS.

1. Jamais autant d'enfants n'ont bénéficié de la vaccination

On estime qu'en 2010, 109 millions d'enfants de moins d'un an ont reçu trois doses du vaccin contre la diphtérie, le tétanos et la coqueluche (DTC3). Ces enfants sont donc protégés contre des maladies infectieuses pouvant avoir de graves conséquences en termes de morbidité, d'incapacité ou même de décès.

2. On estime que la vaccination permet d'éviter 2,5 millions de décès par an

Chaque année, la vaccination permet d'éviter, dans toutes les tranches d'âges, des décès dus à la diphtérie, au tétanos, à la coqueluche et à la rougeole. C'est l'une des interventions de santé publique les plus fructueuses et les plus rentables.

3. On estime que 19,3 millions d'enfants de moins d'un an n'ont pas reçu les trois doses de DTC (vaccin contre la diphtérie, le tétanos et la coqueluche)

Sur l'ensemble de ces enfants, 70 % vivent dans 10 pays et plus de la moitié en Inde et au Nigéria.

4. Plus d'un million de nourrissons et de jeunes enfants meurent chaque année d'infections à pneumocoque et de diarrhées à rotavirus

On peut éviter un grand nombre de ces décès par la vaccination.

5. Les partenariats publics-privés facilitent la mise au point et l'introduction des vaccins

Par exemple, un nouveau vaccin pour éviter l'infection à méningocoque A, la cause principale de méningite épidémique en Afrique subsaharienne, a été introduit au Burkina Faso, au Mali et au Niger en 2010. Il permet d'éliminer la première cause d'épidémie de méningite en Afrique. Fin 2011, plus de 22 millions de personnes avaient été vaccinées au Cameroun, au Nigéria et au Tchad.

6. L'approvisionnement en vaccins antigrippaux s'est sensiblement développé

Cette évolution a été rendue possible grâce au soutien apporté par l'OMS aux efforts des fabricants de vaccins pour produire et homologuer des vaccins antigrippaux dans 11 pays en développement.

7. Dans le monde, la mortalité par rougeole a baissé de 78 %

La mortalité par rougeole dans le monde est passée selon les estimations de 733.000 décès en 2000 à 164.000 décès en 2008, grâce à l'intensification des campagnes de vaccination.

8. L'incidence de la poliomyélite a diminué de 99 %

Depuis 1988, l'incidence la poliomyélite a diminué de plus de 99 %, passant de 350.000 cas à 1.291 en 2010. Il ne reste que quatre pays d'endémie, l'Afghanistan, l'Inde, le Nigéria et le Pakistan, alors qu'il y en avait 125 en 1988.

9. Baisse du nombre annuel de décès dus au tétanos néonatal

Le nombre de ces décès a baissé à 59.000 selon les estimations, alors qu'il était de 790.000 en 1988.

10. La vaccination est l'occasion d'appliquer d'autres mesures indispensables

La vaccination ne permet pas seulement de protéger les enfants de certaines maladies. Elle est aussi l'occasion d'appliquer d'autres mesures indispensables, comme l'administration de suppléments de vitamine A en prévention de la malnutrition, la distribution de moustiquaires imprégnées d'insecticide pour se protéger du paludisme et l'administration de médicaments antiparasitaires contre les vers intestinaux. On vaccine de plus en plus adolescents et adultes afin de les protéger contre des maladies potentiellement mortelles comme la grippe, la méningite et les certains cancers.