Le nouveau carnet de santé de l'enfant fait une large part à la prévention et à l'information des parents

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A partir du 1er avril 2018, le suivi du parcours de santé l'enfant sera noté dans un nouveau modèle de carnet de santé.

L'actualisation du carnet de santé de l'enfantciblée sur la prévention et les conseils aux parents.

L'actualisation du carnet de santé de l'enfant (de la naissance jusqu'à 17 ans révolus) s'inscrit dans le cadre de la mise en œuvre de la Stratégie Nationale de Santé, dont l'objectif est « la mise en place d'une politique de promotion de la santé, incluant la prévention, dans tous les milieux et à tous les âges de la vie ». La mise à jour du carnet de santé de l'enfant s'est appuyée sur l'avis du Haut Conseil de la santé publique édité en 2016, qui précisait les chiffres clés des examens de santé de la naissance à l'âge de 18 ans, les courbes anthropométriques, les certificats de santé et les vaccinations à réaliser.

Le carnet de santé de l'enfant est organisé en 7 parties:

  • Pathologies au long cours ;
  • Période périnatale ;
  • Surveillance médicale ;
  • Courbes de croissance ;
  • Examens bucco-dentaires ;
  • Hospitalisations-Produits de santé-Examens radiologiques ;
  • Vaccinations-Maladies infectieuses.

Une très large place est accordée à la prévention : conseils de prévention et recommandations spécifiques destinées aux parents (alimentation, sommeil et environnement).

Vaccinations et maladies infectieuses : obligation vaccinale et vaccinations recommandées sont clairement distinguées.

En ce qui concerne la vaccination (pages 97-103) l'extension de l'obligation vaccinale contre 11 maladies a bien entendu été prise en compte dans le nouveau carnet de santé avec la mise à jour des pages concernées.

Pour plus de lisibilité, les vaccinations sont classées en fonction de leur statut.

Un premier chapitre est consacré aux vaccinations obligatoires du nourrisson, sous forme de quatre tableaux :

  • Vaccination contre la diphtérie, le tétanos, la poliomyélite, la coqueluche, _Haemophilus influenzae_de type b et l'hépatite B ;
  • Vaccination contre les infections à pneumocoque ;
  • Vaccination contre les infections invasives à méningocoque de sérogroupe C ;
  • Vaccination contre la rougeole, les oreillons et la rubéole ;
  • Vaccination contre la fièvre jaune (pour la Guyane).

Un deuxième chapitre liste les vaccinations recommandées :

  • BCG (recommandation particulière) ;
  • rappels contre la diphtérie, le tétanos, la coqueluche et la poliomyélite ;
  • infections à papillomavirus oncogènes ;
  • hépatite B ;
  • autres vaccinations.

La copie de ces deux doubles pages a valeur de certificat de vaccination.

Enfin, une double page (102-103) est prévue pour le statut clinique ou immunitaire des maladies à prévention vaccinale.

Autre changement : le calendrier annuel des recommandations vaccinales a été supprimé. Faisant l'objet d'une mise à jour annuelle, il parait en effet plus judicieux de ne pas l'inclure pour éviter de diffuser d'informations qui ne sont plus à jour lors de l'année de naissance de l'enfant.

On peut néanmoins regretter le manque de moyen de vérification du statut vaccinal de l'enfant tant pour les parents que pour les professionnels de santé. La version papier ne permet pas de savoir si l'enfant est à jour ou non de ses vaccinations en fonction des recommandations en vigueur en France.

En attente d'une version dématérialisée du carnet de santé de l'enfant.

Parmi les recommandations du Haut Conseil de santé publique, les points qui ne sont pas abordés par cette version «papier» du nouveau carnet de santé de l'enfant et qui feront peut être l'objet de nouveaux développements sont la version dématérialisée intégrée au DMP et le carnet de vaccination électronique.

En effet, le carnet de vaccination électronique de MesVaccins.net, qui intègre le nouveau calendrier vaccinal du nourrisson, grâce à son système expert et à un code couleur, permet d'indiquer si l'enfant est à jour ou en retard de ses vaccinations. L'envoi d'alertes email permet également de ne plus oublier les rendez-vous vaccinaux.

Enfin, dans le contexte de la vaccination des nourrissons, où plusieurs vaccins peuvent être administrés pendant la même séance, il aurait été intéressant de noter le site d'administration du vaccin, permettant ainsi une meilleure traçabilité de l'acte vaccinal ainsi qu'un meilleur suivi de pharmacovigilance.

Source : Ministère de la santé.