En 2011, l'Organisation Mondiale de la Santé (OMS) a lancé le Plan d'action mondial pour les vaccins, Ce plan approuvé en mai 2012 par l'Assemblée mondiale de la Santé a établi des objectifs jusqu'en 2020, avec la vision d'un monde délivré de toutes les maladies à prévention vaccinale.
Le Groupe stratégique consultatif d'experts sur la vaccination (SAGE), comité de travail pour l'OMS a, parmi ses missions, l'évaluation du Plan d'action mondial pour les vaccins. En novembre 2018, il a présenté l'état d'avancement de ce Plan dont les points majeurs sont rapportés ici.
La couverture vaccinale globale des enfants a progressé mais les progrès restent fragiles.
Les difficultés d'approvisionnement en vaccins concernent un grand nombre de pays et participent à l'hésitation vaccinale.
Même s'il y a eu moins de pays confrontés à des ruptures de stock de vaccins en 2017 qu'en 2016 (respectivement 70 et 76), leur nombre demeure bien supérieur à l'objectif de 25, fixé pour 2020. Les ruptures de stock dans le monde restent préoccupantes, car en plus de contribuer aux failles dans la couverture vaccinale, elles participent à l'hésitation vaccinale et à la perte de confiance dans les programmes de vaccination.
En 2017, 87 % des pays ont dû faire face à l'hésitation vaccinale ; sept pays seulement n'ont pas signalé ce type de problème.
De grandes inégalités persistent en termes d'accès aux programmes de vaccination, suivant les systèmes de santé.
Les taux de couverture vaccinale varient considérablement d'un pays à l'autre. Les facteurs socio-économiques ne sont pas seuls en cause. L'efficacité du système national de vaccination et l'engagement politique interviennent également : ainsi, des pays tels que le Bangladesh, Cuba, le Burundi, l'Erythrée et le Rwanda ont un excellent taux de couverture vaccinale, en dépit de ressources limitées.
Les programmes de vaccination doivent prendre en compte les urgences humanitaires.
En 2017, selon une estimation des Nations Unies, 68,5 millions de personnes, soit 1 % de la population mondiale, ont dû fuir leur foyer en raison de la guerre ou de persécutions. Or l'instabilité géopolitique et les catastrophes naturelles peuvent désorganiser les systèmes de santé et nuire à l'efficacité des services de vaccination. L'épidémie due au virus Ebola a eu également des conséquences directes et indirectes sur la santé publique.
Les progrès en recherche et développement doivent être activement soutenus.
Des vaccins contre le paludisme, le VIH/SIDA et la dengue ont été mis au point. Vis-à-vis de la tuberculose, en dehors du BCG qui est disponible depuis de nombreuses années, les recherches sont orientées vers la mise au point d'un vaccin plus efficace contre l'infection initiale ou la réactivation de la tuberculose latente. Le Plan mondial d'action pour les vaccins a identifié également sept autres infections prioritaires vis-à-vis de maladies émergentes (infections à virus Zika par exemple) ou réémergentes comme l'infection à Ebola nécessitant de nouveaux vaccins, dont certains sont en cours d'essai clinique. Malgré plusieurs années de recherche vis-à-vis d'un vaccin grippal universel, les candidats vaccins sont toujours à l'état de développement.
Les prochains objectifs du Plan d'action mondial pour les vaccins.
La mise en oeuvre du Plan d'action mondial pour les vaccins a été et riche d'enseignements précieux pour la vaccination après 2020. La future stratégie devra prendre en considération les profonds changements du contexte mondial, les défis présentés par les maladies infectieuse et les possibilités offertes par les nouvelles technologies.
Conclusions et recommandations.
Bien que la plupart des objectifs fixés par le Plan d'action mondial pour les vaccins ne soient pas en voie d'être atteints d'ici 2020, il ne faut pas perdre de vue les grands progrès réalisés. En dépit des nombreuses difficultés, 20 millions d'enfants de plus ont été vaccinés entre 2011 et 2017, mais on peut faire encore mieux. Il faut maintenant tirer les leçons de la Décennie des vaccins pour élaborer une stratégie post 2020 qui permettra de conserver les acquis et d'étendre les bénéfices de la vaccination à ceux qui sont généralement oubliés et à des groupes plus âgés.
Source : Organisation Mondiale de la santé.
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